Emily Loizeau : « Je ne sais pas choisir »

EMILY LOIZEAU2Premier jour des Francofolies. Nous retrouvons Emily Loizeau à La Coursive. Elle nous accorde un peu de son temps pour revenir sur son parcours professionnel et nous parler du Festival. Elle a du changer ses plans et ne reprend pas Jacques Demy, mais pour une bonne raison : elle attend un heureux événement !

Francos Reporters : Vous êtes passée au festival l’année dernière et au chantier il y a quelques années, quelle(s) évolution(s) avez vous pu constater aujourd’hui ?

Emily Loizeau : Les Francos restent fidèles à un idéal. C’est en quelque sorte une famille, et c’est très précieux d’avoir un festival qui nous permet d’être aussi libre. Je trouve que c’est un événement qui évolue avec son temps. Maintenant il y a de plus en plus d’artistes rock, francophones et anglophones. Il y a une mixité qui est intéressante et reflète une génération. Le festival nous permet aussi de retrouver les copains et personnellement à mes débuts cela m’a permis de faire des rencontres professionnelles très intéressantes qui m’ont permis de me lancer.

 Francos Reporters : Vous étiez censée reprendre Jacques Demy, était-ce par choix ou vous l’a-t-on imposé ?

Emily Loizeau : Au départ, c’était une proposition des Francos, et la volonté était que j’y apporte quelque chose de très personnel. Mais je suis tombée enceinte et il y a peu d’assurance qui peuvent prendre en charge une femme enceinte, c’est très compliqué.

Francos Reporters : Vous avez collaboré avec Tryo et Olivia Ruiz il a quelques années, ils sont aujourd’hui sur la scène de St Jean d’Acre. Avez-vous gardé contact ?

Emily Loizeau : Oui, nous sommes toujours en contact et on se croise de temps en temps. Je repars demain alors je ne pense pas les voir sur le festival mais comme je l’ai dit tout à l’heure, c’est toujours génial de retrouver les copains et de les voir jouer… Ca me ferait évidemment plaisir de les revoir.

Francos Reporters : Est-ce qu’il y a un moment, un artiste ou une personne en particulier dans votre enfance qui vous a inspiré?

Emily Loizeau : Mon père étant français et ma mère britannique il y avait une mixité évidente au niveau de la musique. A la maison, on entendait du Nina Simone, Brassens, Bob Dylan… Et j’ai commencé le piano très jeune alors ça m’a aidé à me trouver.

Francos Reporters : Vous étiez « fan » de Renaud étant plus jeune et encore peut-être aujourd’hui. Y-a-t’ il là aussi une influence ?

Emily Loizeau : Non je ne suis pas vraiment influencée par Renaud. Je pense que ma musique est assez éloignée de la sienne. Je l’ai découvert quand j’avais 11 ans et j’adorais son amour du texte, l’émotion qui en ressortait, son humour. « Mistral gagnant » était et est toujours un album percutant et fort en émotion, c’est toujours un plaisir de l’écouter.

Francos Reporters : Vous avez fait quelques années de théâtre plus jeune, est ce que ça vous a permit d’avoir une certaine aise sur scène ?

Emily Loizeau : Et bien d’une certaine manière c’est une source d’inspiration, ça m’a conforté dans l’idée que j’avais quelque chose à faire sur scène. Mais je pense que c’est surtout la musique qui m’a le plus déterminé dans ce que je voulais faire et que la scène était vraiment ce que je voulais.

Francos Reporters : Vous avez une chanson « Je ne sais pas choisir » est ce que c’est un écho de votre « vraie vie » ?

Emily Loizeau : (rires) oui d’une certaine manière, je pense surtout que c’est un trait de mon caractère qui apparaît derrière cette chanson.

Francos Reporters : Et enfin une dernière question plus décalée : si vous étiez un animal ?

Emily Loizeau : Et bien je pense un tigre, parce que pour le coup c’est tout à fait en rapport avec mon CD (Mothers & Tigers).

Logo_raffraîchit_PNGReportage : Lou
Photo : Emma