Joya Hope : Electro Girl
Il est 20h15 au Casino Barrière, et c’est dans les loges du Diane’s que Joya Hope se confie aux Francos-Reporters. Une rencontre intimiste où l’artiste répond avec sincérité et amusement à notre interview décalé.
Francos-Reporter : On parle d’équation musicale à votre propos, qu’est ce que cela vous inspire ?
Joya Hope : Je ne suis pas très forte en maths (rires) …Mais l’idée à la base, c’était de présenter mon projet en disant : « un piano + un Moog + une boîte à rythme + un Thérémine + une fille = Joya Hope. »
Joya Hope est donc un groupe et non un pseudo. C’est moi et mes instruments. Je n’ai pas l’impression d’être seule sur scène, mais plutôt moi et mes « copains» instruments avec qui on s’amuse.
Francos-Reporter : Depuis votre premier passage au Chantier des Francos, avez vous ressenti des améliorations dans vos concerts ?
Joya Hope : Oui, bien sûr, ça m’a fait progresser. C’est plus parce qu’en fait on est dans de bonnes conditions, qu’on rencontre des gens intéressants, qu’on pratique énormément. En même temps, pour la scène je reste persuadée que pour progresser, il faut multiplier les dates. Un groupe qui va répéter tous les jours pendant un an et qui fait deux dates, sera toujours moins bon qu’un groupe qui ne fait rien, mais qui tourne toute l’année. Pour moi c’est avec le public qu’on progresse, qu’on arrive à faire de la musique en live.
Francos-Reporter : C’est important pour vous les réseaux sociaux ?
Joya Hope : Nous sommes obligés de le faire. Maintenant, je regrette beaucoup le temps où cela n’existait pas. Mais je joue le jeu malgré tout. Un point positif est le fait de pouvoir communiquer. J‘ai tout de même une petite gène avec les réseaux sociaux, puisqu’il y a un moment où nous existons en tant que groupe de musique que parce qu’il y a une demande, ou parce que le public cherche quelque chose d’instantané donc, il faut que ce soit efficace pour avoir des « Likes ». Personnellement, je pense que dans l’art, dans la musique, ou même dans la vie, les choses sont plus complexes que quelque chose de super efficace qu’il faut « aimer »tout de suite. Je pense que les réseaux sociaux sont dans l’immédiat. Je le fais, mais ce n’est pas ma façon de voir la vie et l’Art en général.
Francos-Reporter : Le son, ou le bruit que vous aimez ?
Joya Hope : C’est une très bonne question, très intéressante….(hésitation…) Au hammam, le « pshiit » lorsque l’on rajoute de l’eau, ce qui fait qu’il y a de la vapeur qui se dégage. J »adore ce bruit.
Francos-Reporter : Si vous étiez une invention ?
Joya Hope : Ce serait un truc de menuiserie complètement hystérique qui coupe le bois très très vite. Si tu mets ton doigt, tu te le fais couper de suite. Un truc qui ne vaut mieux pas avoir chez soi.
Francos-Reporter : Votre coup de cœur sur le Chantier 2013 ?
Joya Hope : Mathilde Forget et Set & Match.
Francos-Reporter : Si vous deviez voir un concert aux Francofolies de cet année ?
Joya Hope : Vitalic, et Yan Wagner, que j’irais voir je pense.
Francos-Reporter : Un hymne, ou une chanson que vous aimeriez remixer ?
Joya Hope : J’ai peut-être le projet de faire la reprise d’un morceau qui s’appelle « Black Orpheus » qui est une Bossa Nova que j’aimerais refaire avec des nappes plus sombres. Après, un hymne, ce serait « Nissa la Bella » qui est l’hymne de Nice, la ville d’où je suis originaire. Pour moi à chaque fois que nous le chantons, c’est quand nous sommes tous ensemble avec le soleil, les oliviers, le pastis… la fête quoi.
Francos-Reporter : Un rituel avant d’entrer sur scène ?
Joya Hope : Oui ! Je me maquille, je me coiffe, je m’habille, et j’essaie d’être seule au maximum. C’est très important. Les cinq secondes avant de mettre un pied sur scène, je me stimule, je me mets en colère et me chauffe comme un boxeur, dans un mode agressif, je me mets en rage. Lorsque j’arrive sur scène, j’ai envie de tout éclater.
Francos-Reporter : Si vous étiez une drogue légale ?
Joya Hope : Vu le temps qu’il fait, un bon verre de rosé, bien gris, de Saint Tropez.
Francos-Reporter : Si vous deviez définir votre dernier clip en une phrase ?
Joya Hope : « Sunset » est pour moi ce que veut dire la liberté, qui passe par le non conformisme, par une sorte de provocation de joie et d’insolence.