Bensé aime le Chantier, et le connaît bien pour l’avoir fréquenté en 2007 et 2008. Quelques semaines avant de faire l’ouverture sur la grande scène des Francofolies, le 10 juillet, il revient dans le lieu afin de peaufiner son travail de scène. Nous profitons de sa venue pour parler avec lui de son dernier album, de voyages et de cheval !

Francos Reporters : un petit résumé de ces trois journées au Chantier ?
Bensé : nous avons fait surtout des filages. De quelques minutes, d’une demi-heure, d’une heure… Nous avons travaillé essentiellement sur scène.

F.R. : en 2008 au Chantier des Francos, aujourd’hui en ouverture de la grande Scène aux Francofolies, que vous inspire tout ce chemin ?
Bensé : Émilie, Nathalie… L’équipe des Francos me suit depuis plusieurs années déjà. Ils m’ont toujours soutenu et ils m’ont beaucoup appris.

F.R. : le voyage et les promenades semblent être votre principale source d’inspiration.  Y’en a-t-il d’autres ?
Bensé : en fait, l’inspiration peut arriver à n’importe quel moment. Cela peut être pendant une promenade, pour un fait divers…

F.R. : vous êtes parti avec un harmonica, une guitare et des livres. Quel est l’auteur qui vous a le plus inspiré pour votre dernier album ?
Bensé : il y en a plusieurs, mais surtout des livres du XIXe siècle, du romantisme et des carnets de voyage. Victor Hugo, Maupassant… Les voyages, à leur époque, c’était pas vraiment comme maintenant !

F.R. : si vous preniez un café avec Maupassant, par exemple, que lui diriez-vous et que lui demanderiez-vous ?
Bensé : d’abord, je ne  l’inviterais pas à boire un café, mais plutôt à partager une bière ! Et je lui demanderais en premier comment c’était l’Algérie à son époque, vu que mes parents viennent de là-bas et qu’il a notamment voyagé dans l’Afrique du Nord.

F.R. : dans votre dernier clip, « Le Portrait Chinois », vous montez un cheval dans Paris. C’était un rêve pour vous ?
Bensé : non, pas particulièrement. Mais j’avais vu à la télé qu’un cheval s’était échappé et qu’il traînait dans les rues de Paris. J’avais aimé les images de cet animal dans la ville, et je me suis dit pourquoi pas un cheval au lieu d’une vespa !

F.R. : une autre chanson de votre dernier album que vous aimeriez bien voir en clip ? Quel décor, quelle histoire serait racontée ?
Bensé : il y a une bonne partie de mes chansons que j’aimerais bien voir en clip, et pas mal aussi dont j’ai l’histoire en tête. J’aime que mes vidéo-clips racontent quelque chose.

F.R. : vous jouez régulièrement avec votre Frère Jil (ndlr, du groupe Jil Is Lucky), pourquoi ne pas former votre propre groupe ?
Bensé : on jouait dans le même groupe à Nice dans les bars mais, avec le temps, chacun a préféré développer son style et écrire ses propres chansons. Il y aussi plusieurs cas de frangins ayant un groupe en commun qui se sont disputés, et je voudrais éviter cela.

F.R. : cumuler vos tournées et celles de votre frère, c’est pas trop fatigant ?
Bensé : oui, c’est plutôt crevant, mais jouer avec Jil Is Lucky me permet de me détendre et de prendre du recul, de voir les choses d’une autre perspective.

F.R. : le dernier livre que vous avez lu et la dernière chanson que vous avez écoutée ?
Bensé : « Journaux de Voyage » de Camus, qui est vraiment écrit comme un carnet de voyage, avec des petites phrases souvent très profondes. Pour la musique, j’ai écouté le dernier album des Temples, très bon groupe. Si je devais dire une chanson en particulier, ce serait: « The golden throne ».

F.R. : le dernier concert auquel vous êtes allé ?
Bensé : Feu! Chatterton, à Paris, quand ils ont fait la première partie de Fauve. Nous sommes potes, c’est un des meilleurs groupes français qu’il y a en ce moment, à mon sens.

F.R. : le possible thème d’une prochaine chanson ?
Bensé : j’ai un carnet dans lequel j’écris les thèmes qui m’intéressent et que je voudrais aborder dans mes chansons. Il y en a beaucoup ! En particulier, j’aimerais bien parler des rêves, de la drogue.

F.R. : une phrase qui pourrait résumer votre philosophie musicale ?
Bensé : n’avoir peur de rien. C’est indispensable, quand on est un artiste.

F.R. : à quel âge, pour qui et dans quelle circonstance vous avez écrit votre première chanson ?
Bensé : la première chanson que je me souviens avoir écrit était plutôt du genre niais. J’avais 12 ans, et c’était une chanson d’amour pour une fille, qui s’appelait « La rose du désert ».

F.R. : quel sera le prochain pays que vous allez visiter ?
Bensé : le Brésil. C’est un pays qui m’attire beaucoup, j’ai quelques potes de là-bas. Et apparemment, aussi quelques fans, à mon grand  étonnement ! J’ai le projet d’y faire une tournée cet hiver et j’aimerais chanter dans la langue du pays.

F.R. : si vous étiez un fleuve, lequel seriez-vous  ?
Bensé : et ben…  l’Amazone. Je devrais dire peut-être la Seine, mais ce n’est pas toujours très propre !

Gaëlle
Photo : Alice