Feu! Chatterton : « chacun apporte sa touche personnelle »

feu_chatterton

Feu! Chatterton © Service de presse

 

Leur premier EP sortira le 8 septembre. Un deuxième est prévu pour le début de l’année 2015 avant de s’attaquer à l’écriture et la composition d’un premier album. Echange avec Feu! Chatterton, un groupe aux multiples influences, qui s’est construit avec  le temps et qui s’apprête à vivre ses premières Francos.

 

Francos Reporters : d’où vient votre nom ?

Feu! Chatterton : il vient d’un tableau d’Henry Wallis, un peintre anglais du XIXème siècle : La Mort de Chatterton. On s’est retrouvé comme subjugué par la toile. Mais aussi par le destin de ce poète anglais  du XVIIIème siècle, Thomas Chatterton, un petit génie de la littérature, traité de faussaire et mis au ban de la société après s’être fait passer pour un vieil érudit afin de publier ses premières œuvres. Il s’est suicidé à 17 ans ! L’histoire nous a plu pour son côté tragique, un peu romanesque. Mais n’insistons pas trop sur l’aspect romantique du personnage, du génie méconnu, plutôt sur la beauté, la fulgurance de cette jeunesse qui meurt vite.

 

F.R. : quand et comment avez-vous commencé dans la musique ?

Feu! Chatterton : cela dépend des membres de l’équipe : certains sont autodidactes, d’autres ont fait le conservatoire depuis l’enfance. Nous avons tous fait aussi partie d’autres formations. Avant de se retrouver tous les cinq, certains ont joué du métal, du reggae, du slam ou encore du classique. Nos parcours en musique sont assez variés et on se rend compte aujourd’hui que c’est un élément moteur de la formation. Lorsque l’on compose, chacun apporte sa touche personnelle, et exprime ainsi son parcours.

F.R. : dans quel style vous définiriez-vous ?

Feu! Chatterton : c’est difficile de vraiment se poser cette question : notre musique tend vers le rock, français comme anglo-saxon… La new-wave aussi, c’est ce qui nous plaît en ce moment, mais ce n’est pas une direction que l’on s’est imposée et il est parfaitement possible que les choses évoluent par la suite.

 

F.R. : qu’est-ce que le Chantier vous a apporté ?

Feu! Chatterton : Pour être franc, on ne croyait pas beaucoup à cette partition de l’emploi du temps en séances de « coach scénique », de « développement personnel », « d’éveil corporel », de « rencontres professionnelles » ou encore de cours de chant. On pensait très naïvement que seul le travail sur scène avec nos instruments feraient de nous de vrais rockeurs. Et puis, petit à petit le Chantier nous a appris à nous ouvrir sur de nouvelles techniques, nous faisant prendre conscience de l’importance et de la complémentarité de toutes ces disciplines avec la musique.

Le chantier des Francofolies pour nous a été une expérience très intéressante dans notre parcours, une semaine riche en travail, en surprises et en rencontres, et l’on continue aujourd’hui d’en parler pour se référer à des choses bien précises qu’on a pu y apprendre.

 

F.R. : avec quel artiste aimeriez-vous collaborer ?

Feu! Chatterton : pouvoir travailler avec quelques maitres de la musique anglo-saxonne serait incroyable. James Murphy ou Tom York par exemple. Mais je crois que notre bassiste dirait Aphex Twin et notre batteur, Mark Guiliana… Enfin, si notre chanteur pouvait ressusciter les morts, il ferait appel à Baudelaire et Aragon pour l’épauler.

 

F.R. : vous vous mettez beaucoup en scène dans votre clip, avez-vous déjà fait du théâtre ?

Feu! Chatterton : non jamais, en revanche Sébastien est un véritable amateur de théâtre, et nous adorons tous le cinéma, en particulier les films de Jacques Audiard ou ceux de Wes Anderson et Jim Jarmusch.

 

F.R. : avez-vous déjà pensé à une carrière d’acteur ?

Feu! Chatterton : non plus ! Mais sait-on jamais, on attend une proposition de Francis Ford Coppola ou rien !

 

F.R. : avez-vous d’autres passions ?

Feu! Chatterton : chacun de nous adore les voyages. Dès que l’occasion se présente Sébastien part retrouver les tribus mystiques de l’Amazonie brésilienne, Raphaël s’exile en Afrique au rythme des percussions sénégalaises, Arthur inspire ses textes parmi les mythes mexicains, Antoine remue sa tête et ses jambes sur des beats de musique « trans » au fin fond du Portugal et Clément s’évertue à apprendre quelques langues reculées dans les contrées caucasiennes.

 

Texte : Jessica