Les Francos, un travail de fond toute l’année

frederic_charpaill©MargotPour entrer sur le chantier des Francos — pas le tremplin de jeunes talents, l’autre chantier, le vrai ! — il faut montrer patte blanche. Ici, plus de soixante-dix intermittents, soutenus par le festival, s’emploient à métamorphoser le parking de Saint Jean d’Acre en « grande scène des Francofolies ».  À la tête de toute cette agitation, nous retrouvons Frédéric Charpail, le directeur général des Francos, devenu chef de chantier.

 

Les Francos, 365 jours par an

Il raconte les Francofolies avec des étoiles dans les yeux et l’on comprend qu’il est fier de ce festival unique. « Nous avons toujours été des précurseurs, des découvreurs de talents. C’est cette facette qui fait le charme et la force des Francos. Le festival et ses têtes d’affiches sont la cerise sur le gâteau d’un travail de fond sur l’année »

 

Un chef d’orchestre sur le chantier

Avant de prendre la tête des Francos et depuis la première édition, le directeur était skipper pour les artistes du festival. Il se souvient d’ailleurs en riant que Francis Cabrel, terrorisé, n’avait pas tellement apprécié sa balade en mer ! Et puis il a été appelé un matin à 11 heures, « pour me demander si je voulais être président des Francos. J’ai eu une heure pour y réfléchir ! » Des années plus tard, il connaît le terrain par cœur et se considère comme un chef d’orchestre : il coordonne l’organisation afin que le montage se déroule dans les meilleures conditions possibles. Ceux qui travaillent sur le chantier connaissent la partition, mais Frédéric Charpail reconnaît qu’il met son grain de sel partout. « Ils le savent ! Ils ne commencent pas quelque chose sans mon aval, sinon je leur fais recommencer ! » admet-il en riant.

 

« C’est beau une ville la nuit »

Tout doit être parfait car un festival en centre ville est soumis à plus de contraintes qu’un festival en pleine nature. Les Francofolies se doivent d’être une manifestation haut de gamme, à la hauteur de leur site exceptionnel. « Les éditions à venir ne pourront pas se passer de la ville, c’est un festival extrêmement lié au site. Les Francos sans Saint Jean d’Acre ça ne serait pas les Francos. » La Rochelle sera fin prête dans la nuit du 9 au 10 juillet, quelques heures avant le premier concert, comme depuis 30 ans.

 

Texte : Marine & Lena

Photos : Margot