Hildebrandt : « s’éclore avec la musique »

Hildebrandt_©_Rannaud

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Hildebrandt, c’est l’artiste fil rouge des Francos Reporters 2014 ! Après nos rencontres d’avril et du mois de mai, nous le retrouvons pour le dernier jour du festival. Toujours avec ce même plaisir d’échanger avec lui, et de creuser un peu plus le personnage.

Francos Reporters : Parlez-nous de votre histoire avec les Francos, et notamment le Chantier.

Hildebrandt : L’histoire avec les Francos est assez longue. J’ai commencé la musique avec mon groupe Coup d’Marron il y a maintenant 13 ou 14 ans et tout de suite le Chantier des Francos nous a fait bénéficier de leur formation. Puis au fil des années, ils m’ont suivi dans le parcours avec le groupe et quand je suis passé sur mon projet solo ils s’y sont naturellement intéressés. Venant de La Rochelle, je croise souvent l’équipe et c’est vrai qu’un rapport affectif c’est installé.

F.R. : Comment a été votre journée type, pendant le travail au Chantier ?

Hildebrandt : Cette année j’ai fait le Chantier des Francos sans toute la formation. J’ai surtout travaillé avec Bénédicte Le Lay sur l’expression corporelle et l’occupation de la scène avec les musiciens. C’était un travail assez court, sur l’implication du corps, vraiment très chouette. J’espère être encore accompagné le plus longtemps possible!

F.R. : Votre meilleur et pire souvenir sur scène ?

Hildebrandt : A vrai dire c’est un peu le même ! Un souvenir plutôt drôle mais j’ai eu très mal ! J’ai sauté avec mon accordéon, j’ai atterri sur les fesses en plein dans la batterie et un pied de symbale m’est entré violemment dans le derrière… J’ai eu super mal ! Et tout le monde était mort de rire… Y avait pas beaucoup de public heureusement !

F.R. : Votre énergie sur scène est vraiment remarquable. Quand est-ce que vous avez compris que vous vouliez devenir chanteur ?

Hildebrandt : Sans être prétentieux, dès le début que j’ai commencé à faire de la musique. J’ai commencé la guitare à 17 ou 18 ans. Et y a un monde qui s’est ouvert d’un coup ! J’avais le sentiment de pouvoir m’exprimer, de pouvoir raconter des choses, pouvoir exister aux yeux des autres, alors que moi j’étais toujours très renfermé. J’ai senti que ça pouvait changer complètement ma vie, que je pouvais me retrouver, éclore, m’épanouir… Après, devenir chanteur et en faire mon métier, je l’ai vraiment décidé y a une dizaine d’années.

F.R. : Le groupe ou le chanteur du Chantier avec lequel vous avez le plus branché ?

Hildebrandt : Je n’ai hélas pas eu le temps de croiser grand monde. Avec vous, les Francos Reporters, j’ai rencontré Lior Shoov. Une personne très touchante sur scène et dans la vie. On a pas eu le temps de beaucoup échanger, mais c’est quelqu’un de très riche.

F.R. : Votre groupe ou chanteur préféré des Francofolies ?

Hildebrandt : Miossec ! Je n’ai pas pu le voir mais il repassera j’espère.

F.R. : La vidéo de la chanson « J’ai pleins de pas » termine avec la phrase : « On fait n’importe quoi ! ». Pour vous c’est quoi faire n’importe quoi ?

Hildebrandt : Être dans l’abandon, j’aime bien cette notion là, s’abandonner ! Que le corps se laisse aller, qu’on anticipe plus rien, s’amuser ! En l’occurrence, se jeter du sable dans la figure. Parce qu’à la fin de la vidéo, on fait les fous sur la plage avec ma fille Nina.

F.R. : Et vous, vous aimez danser ?

Hildebrandt : Oui surtout quand j’étais petit, j’aimais beaucoup. Et comme sur ces nouvelles chansons j’ai envie de retrouver des automatismes, des attitudes corporelles. Et puis maintenant que je suis papa, et que j’ai une petite fille qui aime beaucoup danser, et bien on fait les foufous !

F.R. : Vous préféreriez faire un concert dans une palude ou en plein désert ?

Hildebrandt : En plein désert car j’aime les grands espaces.

Texte : Gaëlle et Merouane

Photo : Cynthia