Francos Reporters » Chanson française actuelle http://francosreporters.larochelle.fr Fri, 08 Sep 2017 15:41:24 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.9.2 Gaëtan Roussel, homme de rencontres http://francosreporters.larochelle.fr/gaetan-roussel/ http://francosreporters.larochelle.fr/gaetan-roussel/#comments Wed, 23 Jul 2014 05:46:46 +0000 http://francosreporters.larochelle.fr/?p=3878 Gaëtan_Roussel©Margot

Gaëtan_Roussel©Margot

Gaëtan Roussel était au rendez-vous de notre interview version backstage (loge des artistes). Au menu, des questions sur son passé de groupe, sur son présent en solo et sur ce qu’on peut lui souhaiter pour l’avenir. Une rencontre chaleureuse et décontractée, comme il les aime, à seulement quelques heures de son concert sur la grande scène des Francofolies.

 

Francos Reporters : Tarmac, Louise Attaque, maintenant toi en ton propre nom. Tu sembles être en continuel mouvement. Qu’est-ce qui échauffe autant ta créativité ? Qu’est-ce qui la nourrit principalement ?

Gaëtan Roussel : Les rencontres ! J’aime bien travailler au contact des gens. En groupe ou en solo, être connecté, ça reste quelque chose que j’ai en moi. Par contre, raconter des choses ça peut-être variable. Mais personnellement, j’ai peu écrit de textes qui prennent par la main du premier au dernier mot en racontant une histoire. Je préfère les choses un peu impressionnistes et qu’il y ait de la place dans les chansons pour s’installer. J’aime bien l’idée que chacun appréhende un mot de façon différente.

 

F.R. : Justement, l’imagination, le fait d’avoir des idées. Est-ce que ça se travaille selon toi ?

G.R. : Ce qui se travaille c’est comment le restituer, savoir de quoi parler. Même si on parle souvent des même choses, il faut essayer de se rappeler comment on les avait traiter, et voir si on ne peut pas les aborder d’une autre manière. C’est là que ce fait le travail. Mais parfois, les idées arrivent sans qu’on s’en aperçoivent. Il y a là une intéressante part de mystère !

 

F.R. : Tu t’es aventuré à New-York pendant un bon moment. En adepte de la rencontre avec l’autre, de la découverte. Le choc des cultures n’a t-il pas été trop violent ?

GR : Non parce-que je maîtrisais un peu, j’y étais déjà allé et j’allais chercher le contact avec des gens là-bas. Certes, je ne les connaissais pas mais c’était le but de se retrouver un peu en porte-à-faux. J’en reviens aux rencontres, c’est cela que je suis allé chercher principalement.

 

F.R. : L’année dernière aux Francofolies, tu as revisité Play Blessures d’Alain Bashung. Peux tu nous parler de ta relation avec lui ? Qu’est-ce qui vous rapprochez ?

G.R. : C’est quelqu’un que j’ai eu la chance de rencontrer grâce à ma manageuse. Au départ, on s’est vu sans but précis, juste le plaisir de la rencontre, et puis il s’est avéré que c’était une période où il recherchait des chansons pour faire un nouveau disque. Il m’a rappelé et m’a demandé de chercher des idées ensemble. On s’est vu, on s’est revu. J’ai beaucoup appris, j’étais à ce moment-là en pause avec Louis Attaque, et c’est ce qui m’a amené à penser à une carrière solo. C’est un moment charnière pour moi !

 

F.R. : Il y a un lien qui réunit les participants des Francofolies, c’est la francophonie. On a tendance à dire que la chanson française est dans le creux de la vague. Qu’en penses-tu ?

G.R. : Non je suis pas forcément d’accord. Il y a plein de bons artistes qui chante en français. J’ai l’impression qu’il y a des choses intéressantes, plein de choses qui arrivent, un certain renouveau. Je sais pas si c’est un creux, il y a eu un moment donné où l’anglais était plus présent, il y a des périodes comme ça.

 

F.R. : Ta musique tu la vois plutôt évolutive, polyvalente, électrique ou aventureuse ?

G.R. : j’arriverais pas à la qualifier. Mais je peux décrire ce que je fais. J’espère qu’elle est polyvalente dans le sens où je veux ne pas faire toujours la même chose. Ce que je faisais avec Louis Attaque n’a par exemple rien à voir avec ce que je fais maintenant.

 

F.R. : Qu’est-ce que l’on peut te souhaiter pour l’avenir ?

G.R. : De continuer à rencontrer des gens, à faire mon métier correctement.

 

FR : Si tu étais :

- un animal

- Quelqu’un d’autre

GR : Un animal, Un chien et quelqu’un d’autre, David Bowie.

 

Texte : Lena et Raphaël

Photo : Margot

]]>
http://francosreporters.larochelle.fr/gaetan-roussel/feed/ 0
Fauve, la musique comme psychothérapie http://francosreporters.larochelle.fr/fauve-2/ http://francosreporters.larochelle.fr/fauve-2/#comments Tue, 22 Jul 2014 10:46:48 +0000 http://francosreporters.larochelle.fr/?p=3874 (C) FAUVE CORP

(C) FAUVE CORP

Fauve est le résultat d’un inconditionnel besoin d’évacuer, de dire ce qui ne va pas, ce qui fait mal, pour se soigner :  « dans Fauve on parle des choses qui nous préoccupent ». Lors de cette table ronde en présence de trois des membres du collectif dont le chanteur, on saisit un peu mieux la démarche dans laquelle ils s’inscrivent.

Celle-ci étant personnelle, finalement presque égoïste. Ils le font pour eux, et si ça plait tant mieux : « Fauve c’est quelque chose qui s’adresse à nous-même, beaucoup. C’est pas une parole qu’on essaie de projeter quelque part. »

« Fauve c’est notre journal intime, notre soupape ».

Une démarche centrée sur eux-mêmes donc, Fauve c’est une création musicale en conséquence de leurs propres expériences. C’est une thérapie qu’ils font sortir des quatre murs du cabinet d’un thérapeute : « Fauve c’est un besoin qui ne concerne pas vraiment les gens autour ». Alors, pourquoi avoir souhaité nous le faire partager ?

Egalité comme maître mot

Que de paradoxes : garder un anonymat pour rester proche des gens; mais comment nous sentir proche d’eux s’ils ne s’offrent pas à notre regard ? Sur ce choix d’anonymat d’ailleurs, ils mettent d’autres raisons plus convaincantes comme le souhait de vouloir garder tous les membres du collectif sur un même pied d’égalité, comme une forme de respect pour leur travail qui est moins visible.

Bien parler de l’humain

Tout de même, ils se disent « flattés » de l’engouement général (ou presque) pour leur production musicale : « On a fait les choses pour nous, et il s’est trouvé que ça a résonné chez un grand nombre de personnes ».

Eux, ce qu’ils veulent c’est « être des gens bien ». Ils ont l’air de l’être en tout cas. Leurs chansons parlent délicieusement bien de l’humain. Juste, on espère qu’à un moment donné, ils s’ouvrent plus à cet humain, et s’aventurent d’avantage en dehors de leur rassurant collectif. Et justement faire une grande scène comme celle des Francofolies, ne serait ce pas un moyen de se rapprocher de nous ?

Texte : Lena

]]>
http://francosreporters.larochelle.fr/fauve-2/feed/ 0
Les voyages de Renan Luce http://francosreporters.larochelle.fr/renan_luce/ http://francosreporters.larochelle.fr/renan_luce/#comments Tue, 22 Jul 2014 10:27:47 +0000 http://francosreporters.larochelle.fr/?p=3868 Renan_Luce_©_Rannaud_Timothée

Renan_Luce_©_Rannaud_Timothée

Si Renan Luce commence à devenir un habitué des Francofolies, il continue de savourer la magie du festival. Rencontre quelques heures avant qu’il ne partage la dernière soirée sur la grande scène du Saint-Jean d’Acre, aux côtés de Stromae et Gaëtan Roussel.

 

Francos Reporters : Vous êtes un habitué des Francos, appréhendez-vous toujours la grande scène ?

Renan Luce : Elle a toujours quelque chose d’impressionnant. Quand on voit toutes les merveilleuses affiches qui se sont succédées, c’est se frotter à un lieu mythique. J’ai toujours une petite appréhension particulière mais qui se mêle aussi avec les excellents souvenirs que j’ai ici. Et tout ça fait que je suis plutôt enthousiaste et que j’ai hâte de m’y retrouver. C’est pas du tout un truc paralysant, c’est quelque chose qui porte.

 

F.R. : Qu’est-ce qui a changé dans votre musique après votre périple en Amérique ?

R.L. : Ce voyage sur les rives du Mississippi est important dans le sens où il a été libérateur et qu’il m’a aidé à retrouver une écriture plus fluide. Ca été un truc un peu déclencheur car j’étais dans une période ou j’écrivais assez peu, je me posais trop de questions. Musicalement, il ne m’a pas vraiment influencé même si je l’ai fait sur les routes du blues. Par contre, il me reste des images très fortes de gens qui font de la musique de manière très instinctive et sans filtre entre ce qu’ils ont dans le cœur et ce qu’ils jouent. Ça m’a servi pour composer, enregistrer, ne pas se poser de questions, être vraiment dans l’instant, plus naturel ! La musique c’est ça ! Du bonheur, des émotions, des sentiments !

 

F.R. : On peut voir que vos clips sont très travaillés, est-ce important pour vous ?

R.L. : Bien sur que c’est important ! C’est un passage obligé. Alors tant qu’à faire, autant que je trouve du plaisir dans un truc créatif. C’est aussi un challenge, c’est quelque chose que j’aime bien faire.

 

F.R. : Est-ce vous qui imaginez le déroulement de la vidéo et les décors ?

R.L. : Pas toujours, ça dépend un peu des clips. Là sur le dernier Appelle quand tu te réveilles, ça revient plutôt au réalisateur qui s’appelle Laurent Seroussi, quelqu’un de particulièrement doué pour mélanger créativité et technique de tournage.

 

F.R. : Le thème du voyage est récurrent dans votre album, quelle est votre prochaine destination ?

R.L. : Outre la route des festivals qui va me faire beaucoup bouger cet été, je pense que ça va être l’Asie, peut-être Bali ou un truc comme ça fin août pour voir les rizières, les temples, un univers plus zen.

 

F.R. : Et au contraire dans quel coin du monde n’iriez-vous pas ?

R.L. : Évidemment ça dépend des contextes politiques, j’irai difficilement en ce moment en Iran, en Syrie, pour des raisons évidentes.

 

F.R. : De quoi ne pourriez-vous pas ou avez-vous du mal à vous passer loin de chez vous ?

R.L. : Instinctivement, je dirais ma fille qui me manque au bout de 24 heures. Si on est plus sur un objet, je choisirais mon carnet de notes. J’y écris des bribes d’idées, c’est un truc vraiment précieux. Je le garde toujours dans un coin. Il me sert quand je commence à engranger pleins de bouts d’idées, quand je veux me poser et écrire.

 

F.R. : Si vous étiez en Afrique, de quoi auriez-vous peur ?

R.L. : J’aurais toujours peur de passer à côté de rencontres fortes. Je connais assez peu l’Afrique et j’ai un peu ce fantasme de la rencontre inattendue avec des gens qui me marqueraient, qui me feraient vivre un bon moment. J’aurais peur de rater ça, de faire un truc de touristes classique. En voyage, j’essaie d’éviter la frustration. On a vite fait de se perdre ou de suivre les mouvements classiques et de rater les beaux chemins.

 

F.R. : Cette année c’est la 30ème édition des Francofolies, auriez-vous un souvenir ou une anecdote à nous raconter  ?

R.L. : Un de mes plus grands souvenirs, ça a été la première fois que je suis venu. Je jouais dans une toute petite salle, la salle bleue à la Coursive. Gérard Pont, qui était déjà directeur du festival, m’a proposé de venir chanter trois chansons dans un changement de plateau sur la grande scène, juste avec une guitare. Je me suis donc retrouvé devant 12000 personnes à chanter mes premières chansons, personne ne me connaissait. C’était un moment assez dingue et très électrisant, vraiment paralysant au début, mais porté par l’énergie de ce lieu qui est magique.

 

Interview : Clémentine & Jessica

Photo : Timothée

]]>
http://francosreporters.larochelle.fr/renan_luce/feed/ 0
Hildebrandt : « s’éclore avec la musique » http://francosreporters.larochelle.fr/hildebrandt/ http://francosreporters.larochelle.fr/hildebrandt/#comments Tue, 22 Jul 2014 07:21:56 +0000 http://francosreporters.larochelle.fr/?p=3852 Hildebrandt_©_Rannaud

Hildebrandt_©_Rannaud

Hildebrandt, c’est l’artiste fil rouge des Francos Reporters 2014 ! Après nos rencontres d’avril et du mois de mai, nous le retrouvons pour le dernier jour du festival. Toujours avec ce même plaisir d’échanger avec lui, et de creuser un peu plus le personnage.

Francos Reporters : Parlez-nous de votre histoire avec les Francos, et notamment le Chantier.

Hildebrandt : L’histoire avec les Francos est assez longue. J’ai commencé la musique avec mon groupe Coup d’Marron il y a maintenant 13 ou 14 ans et tout de suite le Chantier des Francos nous a fait bénéficier de leur formation. Puis au fil des années, ils m’ont suivi dans le parcours avec le groupe et quand je suis passé sur mon projet solo ils s’y sont naturellement intéressés. Venant de La Rochelle, je croise souvent l’équipe et c’est vrai qu’un rapport affectif c’est installé.

F.R. : Comment a été votre journée type, pendant le travail au Chantier ?

Hildebrandt : Cette année j’ai fait le Chantier des Francos sans toute la formation. J’ai surtout travaillé avec Bénédicte Le Lay sur l’expression corporelle et l’occupation de la scène avec les musiciens. C’était un travail assez court, sur l’implication du corps, vraiment très chouette. J’espère être encore accompagné le plus longtemps possible!

F.R. : Votre meilleur et pire souvenir sur scène ?

Hildebrandt : A vrai dire c’est un peu le même ! Un souvenir plutôt drôle mais j’ai eu très mal ! J’ai sauté avec mon accordéon, j’ai atterri sur les fesses en plein dans la batterie et un pied de symbale m’est entré violemment dans le derrière… J’ai eu super mal ! Et tout le monde était mort de rire… Y avait pas beaucoup de public heureusement !

F.R. : Votre énergie sur scène est vraiment remarquable. Quand est-ce que vous avez compris que vous vouliez devenir chanteur ?

Hildebrandt : Sans être prétentieux, dès le début que j’ai commencé à faire de la musique. J’ai commencé la guitare à 17 ou 18 ans. Et y a un monde qui s’est ouvert d’un coup ! J’avais le sentiment de pouvoir m’exprimer, de pouvoir raconter des choses, pouvoir exister aux yeux des autres, alors que moi j’étais toujours très renfermé. J’ai senti que ça pouvait changer complètement ma vie, que je pouvais me retrouver, éclore, m’épanouir… Après, devenir chanteur et en faire mon métier, je l’ai vraiment décidé y a une dizaine d’années.

F.R. : Le groupe ou le chanteur du Chantier avec lequel vous avez le plus branché ?

Hildebrandt : Je n’ai hélas pas eu le temps de croiser grand monde. Avec vous, les Francos Reporters, j’ai rencontré Lior Shoov. Une personne très touchante sur scène et dans la vie. On a pas eu le temps de beaucoup échanger, mais c’est quelqu’un de très riche.

F.R. : Votre groupe ou chanteur préféré des Francofolies ?

Hildebrandt : Miossec ! Je n’ai pas pu le voir mais il repassera j’espère.

F.R. : La vidéo de la chanson « J’ai pleins de pas » termine avec la phrase : « On fait n’importe quoi ! ». Pour vous c’est quoi faire n’importe quoi ?

Hildebrandt : Être dans l’abandon, j’aime bien cette notion là, s’abandonner ! Que le corps se laisse aller, qu’on anticipe plus rien, s’amuser ! En l’occurrence, se jeter du sable dans la figure. Parce qu’à la fin de la vidéo, on fait les fous sur la plage avec ma fille Nina.

F.R. : Et vous, vous aimez danser ?

Hildebrandt : Oui surtout quand j’étais petit, j’aimais beaucoup. Et comme sur ces nouvelles chansons j’ai envie de retrouver des automatismes, des attitudes corporelles. Et puis maintenant que je suis papa, et que j’ai une petite fille qui aime beaucoup danser, et bien on fait les foufous !

F.R. : Vous préféreriez faire un concert dans une palude ou en plein désert ?

Hildebrandt : En plein désert car j’aime les grands espaces.

Texte : Gaëlle et Merouane

Photo : Cynthia

]]>
http://francosreporters.larochelle.fr/hildebrandt/feed/ 0
Odezenne : « On fait des trucs un peu space » http://francosreporters.larochelle.fr/odezenne/ http://francosreporters.larochelle.fr/odezenne/#comments Tue, 22 Jul 2014 06:51:07 +0000 http://francosreporters.larochelle.fr/?p=3848 Odezenne©Rannaud_Timothée

Odezenne©Rannaud_Timothée

Au chaud dans leur loge, nous rencontrons les trois membres d’Odezenne. Avec un humour décalé, voire noir parfois, ils nous parlent de leurs expériences et de leur musique, et se régalent surtout de répondre à notre petit portrait chinois, passant sans problème du bras cassé à la réincarnation en ragondin.

Leur musique, Alix, Jacques et Mattia la décrivent avant tout comme une succession de coups d’essai : « On fait des trucs un peu space », référence sans doute à leur album OVNI. S’inspirant les uns les autres et puisant dans leurs antécédents musicaux, ils confient ne pouvoir travailler qu’en groupe. Un peu philosophe sur les bords, Alix avoue avoir beaucoup écouté de rap et pour justifier son changement de courant musicale précise : « c’est comme si tu regardais des roses depuis que tu es tout petit, et la tu découvres les fleurs ».

Clients gourmands de portraits chinois

Durant toute notre rencontre, humour et décontraction restent les marques de fabrique du trio Odezenne, s’engouffrant avec gourmandise dans notre petit jeu du portrait chinois. Jacques aimerait ainsi se réincarner en soutien-gorge tandis que Mattia surenchérit tout de suite en précisant vouloir être « la fille du soutien-gorge ». Alix quant à lui choisirait plutôt un ragondin car « c’est esthétique ».

Et côté cuisine leurs goûts avèrent vraiment éclectiques allant de « la tourte aux pommes de terres de ma mère » au « poulet yassa de ma meuf » et en finissant par tout ce qui est bien fait.

Humour toujours pour nous raconter ce qu’ils appellent entre eux « L’anecdote », avec un grand A bien sûr, où Jacques a cassé le bras de Mattia lors d’un concert. Apparemment, le second n’en veut pas au premier, et le groupe Odezenne compte encore de beaux jours devant lui. Avec comme toujours une grande place donnée à la création !

Texte : Merouane et Raphaël

Photo : Anaïs

]]>
http://francosreporters.larochelle.fr/odezenne/feed/ 0
Mell, moins excitée et plus posée http://francosreporters.larochelle.fr/mell/ http://francosreporters.larochelle.fr/mell/#comments Mon, 21 Jul 2014 05:47:03 +0000 http://francosreporters.larochelle.fr/?p=3818 Mell©Anais

Mell©Anais

Les Francos Reporters ont rencontré Mell avant son intercalaire prévu sur la grande scène du Saint-Jean d’Acre. Depuis qu’elle a fait le Chantier des Francos, il y a 12 ans, elle a vécu bien des aventures et nous en conte quelques-unes.

 

Francos Reporters : vous avez fait le Chantier il y a 12 ans, qu’avez-vous pensé de cette expérience ?

Mell : j’en ai un super souvenir car je ne connaissais pas grand chose à la musique. J’avais 19 ans et je débarquais. J’allais commencer à enregistrer mon premier titre donc c’était une super aide. Que du bonus ! Cela m’a notamment permis de prendre conscience qu’il y avait un aspect scénique important ce à quoi je n’étais pas sensibilisée. Ca m’a ouvert les yeux sur pleins de choses et ça m’a permis de jouer aux Francos, ce qui n’est pas négligeable.

 

F.R. : vous classez-vous comme défenseur de la chanson française, est-ce que vous vous reconnaissez un peu dans cet environnement ?

Mell : c’est compliqué comme question parce-que moi je n’écoute pas de chanson française et ça m’excite pas vraiment. C’est bien qu’il y ait des festivals pour la défendre, mais je ne me positionne pas du tout en défenseur de la chanson française. J’essaie plutôt d’amener plein d’autres influences que la chanson dans ce que je fais.

 

F.R. : vous avez travaillé seule, en groupe, puis de nouveau seule. Ce sont des étapes dans votre travail ?

Mell : j’ai l’impression que je m’ennuie vite ! J’ai besoin que ça bouge ! Un moment la vie en groupe ça me pèse, j’ai envie de jouer seule. Puis un moment seule ça m’énerve donc je retourne avec des musiciens. Je me laisse vraiment la liberté d’écouter mes envies de fonctionner comme ça… C’est un sacré luxe de pouvoir chanter comme ça au gré des envies, c’est la liberté !

 

F.R. : vous avez déjà collaboré avec pas mal d’artistes, avec qui aimeriez-vous travailler prochainement ?

Mell : je vais travailler avec Les Hurlements d’Léo. Mais en ce moment je collabore avec Eric Abecassis, qui fait de la musique super bizarre qui s’appelle de la synthèse modulaire. Je fais de la guitare bruitiste avec lui, ce qui n’a absolument rien à voir avec ce que je fais d’habitude. C’est super !

 

F.R. : quels artistes vous inspirent ?

Mell : l’inspiration c’est comme un mélange inconscient qui se fait dans notre cerveau. Mais je sais que j’ai pu être influencée par des gens comme Brigitte Fontaine, Elvis Presley, Johnny Cash… Mais tout peut vraiment m’inspirer : un spectacle de danse, une pièce de théâtre, un livre… Quand je suis en période d’écriture, je cherche à me cultiver, à me nourrir l’esprit !

 

F.R. : un film ?

Mell : je suis très fan de Jim Jarmusch. Son dernier film est génial. En plus les bandes sons sont vraiment délicieuses à chaque fois. Et je me suis vraiment régalé sur l’image.

 

F.R. : on vous a souvent qualifiée de punk excitée, mais votre nouvel album est un peu plus sage que les précédents, est-ce que vous cherchez à montrer une nouvelle facette de votre personnalité ?

Mell : je pense pas qu’il soit plus sage en fait. Mais il est différent. Dans les sons, il vient chercher du côté du punk new wave, il y a des guitares de garage, des guitares un peu sixties. En fait, j’ai juste grandi, je dis les choses un peu moins frontalement. Je suis un peu moins excitée c’est sûr, un peu plus posée, même si c’est un peu chiant en fait d’être plus posée (rires).

 

F.R. : pour vous la musique est-elle pas un moyen de faire passer un message, des idées ?

Mell : oui mais pas de manière frontale justement. Les idées passent très bien dans l’attitude, dans certains textes. J’ai horreur de la démagogie en chanson.

 

F.R. : vous avez déjà beaucoup de scène, que ressentez-vous pour ce soir (ndlr, elle devait passer ce soir-là en intercalaire sur la grande scène) ?

Mell : c’est hyper bizarre, j’ai absolument pas le tract mais je trouve que c’est vraiment louche ! Parce que c’est pas vraiment un truc que je ne fais pas tous les jours…

 

F.R. : de monter sur une scène devant 12 000 personnes ?

Mell : C’est 12 000 là ?! Oh p… (rires). Mais étonnament… je suis excitée ! En fait, je me dis que c’est le genre de trucs qui t’arrivent pas souvent. Fais-toi plaisir ! C’est ce que je me dis, faut que ça soit du plaisir ! Ca va passer super vite, je vais me retrouver hors de scène et je vais sûrement me dire « ooh, c’est fini, qu’est-ce qui s’est passé ? » (rires).

 

Interview : Marine et Jessica

Photo : Anaïs

 

]]>
http://francosreporters.larochelle.fr/mell/feed/ 0
Mokaiesh : un vent d’espoir sur les Francos http://francosreporters.larochelle.fr/mokaiesh-vent-despoir-les-francos/ http://francosreporters.larochelle.fr/mokaiesh-vent-despoir-les-francos/#comments Mon, 14 Jul 2014 10:47:00 +0000 http://francosreporters.larochelle.fr/?p=3735  

Mokaiesh © Margot

Mokaiesh © Margot

Mokaiesh revient aux Francos pour la troisième fois, la deuxième fois en solo et à quelques heures de monter sur la grande scène ce dimanche soir, l’artiste peine à dissimuler son trac.

« Les Francos c’est un rendez-vous très important pour la chanson française, je suis heureux d’être invité à chaque fois que je sors un disque ». En effet, après son « album coup de poing » Du rouge et des passions en 2011, Mokaiesh revient cette année avec un travail plus personnel. « C’est un album d’amour, qui parle de voyages, de sentiments amoureux, de couple, de la difficulté à vivre ensemble ». Pourtant celui qui se qualifie lui-même de « chien fou de la chanson française » ne range pas son engagement au placard : « en 2011, au moment des présidentielles, j’étais très engagé en politique. À ce moment là, j’avais fait un album d’engagement avec amour, maintenant c’est l’inverse : je sors un album d’amour que j’ai fait avec engagement ! »

Un humaniste optimiste
Il émane de lui de l’espoir en la création plus intensive et plus qualitative de chansons françaises. A ses yeux, elles sont une denrée rare, produites dans la confidence et qu’il faut préserver. « On est peut-être dans le creux de la vague de la chanson française, mais c’est intéressant ça veut dire qu’il y a des choses à faire ». L’inspiration il la trouve auprès des hommes et de leurs sentiments qui le passionnent. « Ce qui m’intéresse le plus c’est de parler du petit voyage qu’on fait tous sur terre ». Mokaiesh est venu à la chanson par l’écriture, mais il ne pourrait pas écrire autre chose « j’aime le format de la chanson qui condense en peu de temps et en peu de mots. »

Une première sur la grande scène
En cette veille de 14 juillet, l’artiste est bien décidé à remplir son « boulot d’ouvreur » dès 18h30 et à offrir une performance qu’il n’oubliera pas. « Monter sur scène c’est le moment où il faut être soi-même en mieux ».

Texte : Marine & Lena
Photo : Margot

 

]]>
http://francosreporters.larochelle.fr/mokaiesh-vent-despoir-les-francos/feed/ 0
MmMmM, un groupe aussi drôle que décalé http://francosreporters.larochelle.fr/mmmmm-groupe-drole-decale/ http://francosreporters.larochelle.fr/mmmmm-groupe-drole-decale/#comments Mon, 14 Jul 2014 10:22:37 +0000 http://francosreporters.larochelle.fr/?p=3724  

MmMmM © Alice

MmMmM © Alice

MmMmM, «c’est le bruit que fait une poignet de gaz au démarrage». Dans le cadre d’une interview publique à l’Ecole Dor, Gregory, Benoît, Manuel et Vincent des MmMmM se sont entretenus avec les Francos Reporters. Pour un groupe décalé, une interview décalée autour de la lettre M.

Francos Reporters :Un artiste en M?
MmMmM: Mickaël Jackson

F.R. :Une chanson en M?
MmMmM: My love d’Elvis

F.R. : Un lieu un M?
MmMmM: La Manche [ndlr: dont ils sont originaires]

F.R. : Une figure de style en M?
MmMmM: Une métonymie [ndlr: Réponse de Vincent, ancien professeur de français]

F.R. : Un instrument en M?
MmMmM: Les maracas
Francos Reporters : Savez-vous ce qu’est:

F.R. : Un macaribo?
MmMmM: Absolument aucune idée… Désolé.

F.R. : C’est l’autre nom donné au renne, plus communément appelé caribou.
MmMmM: Incroyable!

F.R. :Une musiquette?
MmMmM: une cassette?
F.R: C’est, par moquerie, une petite chanson

F.R. : En espagnol, un molcajete?
MmMmM: (hésitations) Moules frites?
F.R: un pillon

F.R. : Un momo?
MmMmM: Une mobylette
F.R: Une grimace

F.R: Passons à l’allemand, mamuthaussellung?
MmMmM: une mouche?
F.R. : Raté, une exposition de mammouths

F.R: Managerkrankheit?
MmMmM: Malade? Maladie du foie?
F.R. : Pas loin… de la tête: surmenage intellectuelle. Dont vous avez sûrement fait preuve en écrivant votre EP.

M ou M?
F.R. : Madonna ou Mireille Mathieu?
MmMmM: Madonna!

F.R. : Mathieu Chédid ou Mathias Malzieu?
MmMmM: Mathieu Chédid

F.R. : Marcel ou Maillot de bain?
MmMmM: maillot de bain! [ndlr: réponse de Benoît, revenait de la plage]

F.R. : Mon petit bonhomme en mousse ou Mon fils, ma bataille?
MmMmM: Mon fils, ma bataille

F.R. : Aux Francos, Mark Daumail ou Miossec?
MmMmM: Miossec

F.R. : Si vous deviez changer de lettre, ce serait laquelle?
MmMmM: W… «WwWwW»

F.R. : Parmi vous, lequel est le plus…

F.R. : Mignon?
MmMmM: Ah bah c’est pas à nous de le dire. (au public) Pour Vincent levez le bras! Non c’est Manuel évidemment.

F.R. : Mechant?
MmMmM: Manuel évidemment

F.R. : Mesquin?
Manuel: C’est moi aussi.
Vincent: Moi je dirais Greg quand même…
Benoît: Greg est mesquin ouais.

F.R. : Mauvais perdant?
MmMmM: (en choeur) Manu!
Manuel: Moi ouais…

F.R. : Marrant?
MmMmM: Benoît!

Texte : Laura
Photo : Alice

]]>
http://francosreporters.larochelle.fr/mmmmm-groupe-drole-decale/feed/ 0
Interview décalé de Blind Digital Citizen au Village Francofou http://francosreporters.larochelle.fr/interview-decale-blind-digital-citizen-au-village-francofou/ http://francosreporters.larochelle.fr/interview-decale-blind-digital-citizen-au-village-francofou/#comments Mon, 14 Jul 2014 05:41:47 +0000 http://francosreporters.larochelle.fr/?p=3702

Interview :  Florian, Smiley 
Photo : Marion 

]]>
http://francosreporters.larochelle.fr/interview-decale-blind-digital-citizen-au-village-francofou/feed/ 0
Chat : « Douce et sauvage » http://francosreporters.larochelle.fr/chat-douce-sauvage/ http://francosreporters.larochelle.fr/chat-douce-sauvage/#comments Sun, 13 Jul 2014 11:45:22 +0000 http://francosreporters.larochelle.fr/?p=3678  

Chat © Anais

Chat © Anais

Après son showcase et son concert au Théâtre Verdière, Chat nous a accordé une interview. Cette artiste du Chantier des Francos nous parle d’elle, de ses projets et de l’aventure Chat.

Francos Reporters : Comment commence l’aventure « Chat »?
Chat : En 2007, c’est l’année ou j’ai commencé à écrire. Avant j’étais pianiste classique, puis j’ai eu envie de composer pour moi et chanter mes chansons. En 2009 j’ai sorti mon premier album « Folie Douce », et l’an dernier mon EP «Le Cœur». Et en ce moment j’écris des nouveaux morceaux.

F.R. : On a l’impression parfois que le texte vient après la chanson. Vous vous décririez plus comme une musicienne ou comme une chanteuse?
Chat : Les deux, mais pour Chat je dirai plus chanteuse.

F.R. : Comment naissent vos morceaux?
Chat : Au hasard. J’ai pas trop de règles en fait. Quand j’ai un thème, une phrase dans la tête, ça va plus vite. Mais parfois l’inspiration me vient n’importe quand, par exemple quand je conduis.

F.R. : Que vous a apporté votre collaboration avec Mathieu Chédid aussi bien au niveau de votre notoriété que de votre expérience professionnelle?
Chat : En fait il m’a proposé de faire ses premières parties. Ça m’a apporté une grande expérience de la scène, car on jouait dans des grandes salles et à la base le public ne vient pas pour toi. Du coup on se surpasse. Et Mathieu c’est quelqu’un de très curieux, de très ouvert et il a écouté un morceau «Plus j’y pense». Ça a commencé comme ça.

F.R. : Vous aimeriez collaborer avec d’autres artistes?
Chat : Ah oui, il y en a plein. Mais ça se fait au gré des rencontres. Là par exemple, il y a Union, un groupe de hip-hop, qui m’a proposé de faire un morceau avec eux, «French Kiss».

F.R. : Vous êtes une autodidacte. Par exemple vous avez réalisé vos clips vous-même. Pourquoi avoir accepté de participer au Chantier des Francos et dans quels domaines avez-vous progressé?
Chat: Je dirai que je ne suis pas vraiment une autodidacte en musique, mais plus en image. Pour certains clips et aussi pour la pochette de mon EP car c’est quelque chose que j’aime faire. Le Chantier, ça a été quelque chose de super enrichissant pour moi. J’ai pu progresser scéniquement, et faire mieux comprendre au public mes chansons.

F.R. : Vous participez au projet «Oh Taquet!». En quoi cela consiste ?
Chat: Oh Taquet, c’est un partenariat avec le Chantier, et l’Arcadi. A l’issu du Chantier, on m’a proposé de faire des concerts à Paris, dans un endroit qui s’appelle La Loge. On est 2 artistes du Chantier a y participer, Baptiste W. Hamon et moi-même, accompagné par des artistes parrains comme Bensé et Féloche.

F.R.: Pouvez-vous vous décrire en 3 mots ?
Chat: Je dirais féline. Et ensuite deux mots assez paradoxales mais qui me définissent bien, douce et sauvage.

F.R. : Question 30 ans Francos, si vous étiez né en 85, quelle chanson française seriez-vous? Mistral Gagnant de Renaud, Lemon Incest de Gainsbourg, Marcia Baïla des Rita Mitsouko ou Pandi Panda de Chantal Goya ?
Chat : Marcia Baïla parce que c’est ma préférée.

F.R. : Sachant que vos chansons évoquent souvent l’amour, l’évasion et le besoin de voyager, on vous propose un petit jeu:
Si vous étiez:
un tableau? Les tableaux de Klein, le bleu Klein, j’adore.
un livre? La vie devant soi, de Romain Gary
un lieu? La mer ou l’océan
un animal? Je vais dire une réponse un peu décalée… Un guépard, ça reste dans le félin.

Texte: Laura et Yacine
Photo: Anaïs

]]>
http://francosreporters.larochelle.fr/chat-douce-sauvage/feed/ 0