Francos Reporters » Presse http://francosreporters.larochelle.fr Fri, 08 Sep 2017 15:41:24 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.9.2 Gaëtan Roussel, homme de rencontres http://francosreporters.larochelle.fr/gaetan-roussel/ http://francosreporters.larochelle.fr/gaetan-roussel/#comments Wed, 23 Jul 2014 05:46:46 +0000 http://francosreporters.larochelle.fr/?p=3878 Gaëtan_Roussel©Margot

Gaëtan_Roussel©Margot

Gaëtan Roussel était au rendez-vous de notre interview version backstage (loge des artistes). Au menu, des questions sur son passé de groupe, sur son présent en solo et sur ce qu’on peut lui souhaiter pour l’avenir. Une rencontre chaleureuse et décontractée, comme il les aime, à seulement quelques heures de son concert sur la grande scène des Francofolies.

 

Francos Reporters : Tarmac, Louise Attaque, maintenant toi en ton propre nom. Tu sembles être en continuel mouvement. Qu’est-ce qui échauffe autant ta créativité ? Qu’est-ce qui la nourrit principalement ?

Gaëtan Roussel : Les rencontres ! J’aime bien travailler au contact des gens. En groupe ou en solo, être connecté, ça reste quelque chose que j’ai en moi. Par contre, raconter des choses ça peut-être variable. Mais personnellement, j’ai peu écrit de textes qui prennent par la main du premier au dernier mot en racontant une histoire. Je préfère les choses un peu impressionnistes et qu’il y ait de la place dans les chansons pour s’installer. J’aime bien l’idée que chacun appréhende un mot de façon différente.

 

F.R. : Justement, l’imagination, le fait d’avoir des idées. Est-ce que ça se travaille selon toi ?

G.R. : Ce qui se travaille c’est comment le restituer, savoir de quoi parler. Même si on parle souvent des même choses, il faut essayer de se rappeler comment on les avait traiter, et voir si on ne peut pas les aborder d’une autre manière. C’est là que ce fait le travail. Mais parfois, les idées arrivent sans qu’on s’en aperçoivent. Il y a là une intéressante part de mystère !

 

F.R. : Tu t’es aventuré à New-York pendant un bon moment. En adepte de la rencontre avec l’autre, de la découverte. Le choc des cultures n’a t-il pas été trop violent ?

GR : Non parce-que je maîtrisais un peu, j’y étais déjà allé et j’allais chercher le contact avec des gens là-bas. Certes, je ne les connaissais pas mais c’était le but de se retrouver un peu en porte-à-faux. J’en reviens aux rencontres, c’est cela que je suis allé chercher principalement.

 

F.R. : L’année dernière aux Francofolies, tu as revisité Play Blessures d’Alain Bashung. Peux tu nous parler de ta relation avec lui ? Qu’est-ce qui vous rapprochez ?

G.R. : C’est quelqu’un que j’ai eu la chance de rencontrer grâce à ma manageuse. Au départ, on s’est vu sans but précis, juste le plaisir de la rencontre, et puis il s’est avéré que c’était une période où il recherchait des chansons pour faire un nouveau disque. Il m’a rappelé et m’a demandé de chercher des idées ensemble. On s’est vu, on s’est revu. J’ai beaucoup appris, j’étais à ce moment-là en pause avec Louis Attaque, et c’est ce qui m’a amené à penser à une carrière solo. C’est un moment charnière pour moi !

 

F.R. : Il y a un lien qui réunit les participants des Francofolies, c’est la francophonie. On a tendance à dire que la chanson française est dans le creux de la vague. Qu’en penses-tu ?

G.R. : Non je suis pas forcément d’accord. Il y a plein de bons artistes qui chante en français. J’ai l’impression qu’il y a des choses intéressantes, plein de choses qui arrivent, un certain renouveau. Je sais pas si c’est un creux, il y a eu un moment donné où l’anglais était plus présent, il y a des périodes comme ça.

 

F.R. : Ta musique tu la vois plutôt évolutive, polyvalente, électrique ou aventureuse ?

G.R. : j’arriverais pas à la qualifier. Mais je peux décrire ce que je fais. J’espère qu’elle est polyvalente dans le sens où je veux ne pas faire toujours la même chose. Ce que je faisais avec Louis Attaque n’a par exemple rien à voir avec ce que je fais maintenant.

 

F.R. : Qu’est-ce que l’on peut te souhaiter pour l’avenir ?

G.R. : De continuer à rencontrer des gens, à faire mon métier correctement.

 

FR : Si tu étais :

- un animal

- Quelqu’un d’autre

GR : Un animal, Un chien et quelqu’un d’autre, David Bowie.

 

Texte : Lena et Raphaël

Photo : Margot

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Fauve, la musique comme psychothérapie http://francosreporters.larochelle.fr/fauve-2/ http://francosreporters.larochelle.fr/fauve-2/#comments Tue, 22 Jul 2014 10:46:48 +0000 http://francosreporters.larochelle.fr/?p=3874 (C) FAUVE CORP

(C) FAUVE CORP

Fauve est le résultat d’un inconditionnel besoin d’évacuer, de dire ce qui ne va pas, ce qui fait mal, pour se soigner :  « dans Fauve on parle des choses qui nous préoccupent ». Lors de cette table ronde en présence de trois des membres du collectif dont le chanteur, on saisit un peu mieux la démarche dans laquelle ils s’inscrivent.

Celle-ci étant personnelle, finalement presque égoïste. Ils le font pour eux, et si ça plait tant mieux : « Fauve c’est quelque chose qui s’adresse à nous-même, beaucoup. C’est pas une parole qu’on essaie de projeter quelque part. »

« Fauve c’est notre journal intime, notre soupape ».

Une démarche centrée sur eux-mêmes donc, Fauve c’est une création musicale en conséquence de leurs propres expériences. C’est une thérapie qu’ils font sortir des quatre murs du cabinet d’un thérapeute : « Fauve c’est un besoin qui ne concerne pas vraiment les gens autour ». Alors, pourquoi avoir souhaité nous le faire partager ?

Egalité comme maître mot

Que de paradoxes : garder un anonymat pour rester proche des gens; mais comment nous sentir proche d’eux s’ils ne s’offrent pas à notre regard ? Sur ce choix d’anonymat d’ailleurs, ils mettent d’autres raisons plus convaincantes comme le souhait de vouloir garder tous les membres du collectif sur un même pied d’égalité, comme une forme de respect pour leur travail qui est moins visible.

Bien parler de l’humain

Tout de même, ils se disent « flattés » de l’engouement général (ou presque) pour leur production musicale : « On a fait les choses pour nous, et il s’est trouvé que ça a résonné chez un grand nombre de personnes ».

Eux, ce qu’ils veulent c’est « être des gens bien ». Ils ont l’air de l’être en tout cas. Leurs chansons parlent délicieusement bien de l’humain. Juste, on espère qu’à un moment donné, ils s’ouvrent plus à cet humain, et s’aventurent d’avantage en dehors de leur rassurant collectif. Et justement faire une grande scène comme celle des Francofolies, ne serait ce pas un moyen de se rapprocher de nous ?

Texte : Lena

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Les voyages de Renan Luce http://francosreporters.larochelle.fr/renan_luce/ http://francosreporters.larochelle.fr/renan_luce/#comments Tue, 22 Jul 2014 10:27:47 +0000 http://francosreporters.larochelle.fr/?p=3868 Renan_Luce_©_Rannaud_Timothée

Renan_Luce_©_Rannaud_Timothée

Si Renan Luce commence à devenir un habitué des Francofolies, il continue de savourer la magie du festival. Rencontre quelques heures avant qu’il ne partage la dernière soirée sur la grande scène du Saint-Jean d’Acre, aux côtés de Stromae et Gaëtan Roussel.

 

Francos Reporters : Vous êtes un habitué des Francos, appréhendez-vous toujours la grande scène ?

Renan Luce : Elle a toujours quelque chose d’impressionnant. Quand on voit toutes les merveilleuses affiches qui se sont succédées, c’est se frotter à un lieu mythique. J’ai toujours une petite appréhension particulière mais qui se mêle aussi avec les excellents souvenirs que j’ai ici. Et tout ça fait que je suis plutôt enthousiaste et que j’ai hâte de m’y retrouver. C’est pas du tout un truc paralysant, c’est quelque chose qui porte.

 

F.R. : Qu’est-ce qui a changé dans votre musique après votre périple en Amérique ?

R.L. : Ce voyage sur les rives du Mississippi est important dans le sens où il a été libérateur et qu’il m’a aidé à retrouver une écriture plus fluide. Ca été un truc un peu déclencheur car j’étais dans une période ou j’écrivais assez peu, je me posais trop de questions. Musicalement, il ne m’a pas vraiment influencé même si je l’ai fait sur les routes du blues. Par contre, il me reste des images très fortes de gens qui font de la musique de manière très instinctive et sans filtre entre ce qu’ils ont dans le cœur et ce qu’ils jouent. Ça m’a servi pour composer, enregistrer, ne pas se poser de questions, être vraiment dans l’instant, plus naturel ! La musique c’est ça ! Du bonheur, des émotions, des sentiments !

 

F.R. : On peut voir que vos clips sont très travaillés, est-ce important pour vous ?

R.L. : Bien sur que c’est important ! C’est un passage obligé. Alors tant qu’à faire, autant que je trouve du plaisir dans un truc créatif. C’est aussi un challenge, c’est quelque chose que j’aime bien faire.

 

F.R. : Est-ce vous qui imaginez le déroulement de la vidéo et les décors ?

R.L. : Pas toujours, ça dépend un peu des clips. Là sur le dernier Appelle quand tu te réveilles, ça revient plutôt au réalisateur qui s’appelle Laurent Seroussi, quelqu’un de particulièrement doué pour mélanger créativité et technique de tournage.

 

F.R. : Le thème du voyage est récurrent dans votre album, quelle est votre prochaine destination ?

R.L. : Outre la route des festivals qui va me faire beaucoup bouger cet été, je pense que ça va être l’Asie, peut-être Bali ou un truc comme ça fin août pour voir les rizières, les temples, un univers plus zen.

 

F.R. : Et au contraire dans quel coin du monde n’iriez-vous pas ?

R.L. : Évidemment ça dépend des contextes politiques, j’irai difficilement en ce moment en Iran, en Syrie, pour des raisons évidentes.

 

F.R. : De quoi ne pourriez-vous pas ou avez-vous du mal à vous passer loin de chez vous ?

R.L. : Instinctivement, je dirais ma fille qui me manque au bout de 24 heures. Si on est plus sur un objet, je choisirais mon carnet de notes. J’y écris des bribes d’idées, c’est un truc vraiment précieux. Je le garde toujours dans un coin. Il me sert quand je commence à engranger pleins de bouts d’idées, quand je veux me poser et écrire.

 

F.R. : Si vous étiez en Afrique, de quoi auriez-vous peur ?

R.L. : J’aurais toujours peur de passer à côté de rencontres fortes. Je connais assez peu l’Afrique et j’ai un peu ce fantasme de la rencontre inattendue avec des gens qui me marqueraient, qui me feraient vivre un bon moment. J’aurais peur de rater ça, de faire un truc de touristes classique. En voyage, j’essaie d’éviter la frustration. On a vite fait de se perdre ou de suivre les mouvements classiques et de rater les beaux chemins.

 

F.R. : Cette année c’est la 30ème édition des Francofolies, auriez-vous un souvenir ou une anecdote à nous raconter  ?

R.L. : Un de mes plus grands souvenirs, ça a été la première fois que je suis venu. Je jouais dans une toute petite salle, la salle bleue à la Coursive. Gérard Pont, qui était déjà directeur du festival, m’a proposé de venir chanter trois chansons dans un changement de plateau sur la grande scène, juste avec une guitare. Je me suis donc retrouvé devant 12000 personnes à chanter mes premières chansons, personne ne me connaissait. C’était un moment assez dingue et très électrisant, vraiment paralysant au début, mais porté par l’énergie de ce lieu qui est magique.

 

Interview : Clémentine & Jessica

Photo : Timothée

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Le milshake Winston McAnuff & Fixi http://francosreporters.larochelle.fr/winston-mcanuff-fixi/ http://francosreporters.larochelle.fr/winston-mcanuff-fixi/#comments Tue, 22 Jul 2014 09:14:52 +0000 http://francosreporters.larochelle.fr/?p=3860 Winston McAnuff & Fixi ©Alice_Dumais

Winston McAnuff & Fixi ©Alice_Dumais

Dernier soir à la scène Not Ze Francos. Winston McAnuff & Fixi y sont notamment très attendus par un public amateur de leur musique où fusionnent de nombreuses influences : rock, musette, soul, blues, reggae ou afrobeat… Rencontre avec ses deux explorateurs inlassables de la musique.

 

Francos Reporters : Comment vous êtes-vous rencontré ?

Fixi : Nous nous sommes rencontrés en 2006. Winston avait un projet avec Bazbaz à l’époque, et moi je travaillais beaucoup avec Java. En fait, on est entré en contact grâce au chanteur de Java (Erwan), qui connaissait déjà Winston par le biais de ses producteurs. Et quand je suis allé écouter Winston en concert, on s’est tout de suite parlé et respecté. On s’est dit qu’il fallait qu’on fasse quelque chose ensemble. Et voilà !

 

F.R. : Quand vous vous êtes connus ça a été une évidence de travailler ensemble ?

Winston McAnuff & Fixi : Non c’était pour tenter une expérience. Ca n’a pas du tout été évident d’inclure l’accordéon dans la musique de Winston. Même si ça lui rappelait quand son père jouait de l’accordéon, il n’a pas dit tout de suite « super j’adore ! ». On a beaucoup travaillé !

 

F.R. : Si vous deviez trouver un seul mot pour décrire votre collaboration complexe, quel serait-il ?

Winston McAnuff & Fixi : C’est comme un milkshake.

 

F.R. : Vous avez travaillé ensemble en 2006 puis de nouveau en 2011, cette pause vous a-t-elle permis de trouver de nouvelles inspirations pour votre collaboration ?

Winston McAnuff : peut-être mais cela n’a pas changé notre désir premier. On voulait changer et ne pas faire la même chose que d’habitude. D’où l’alliance de l’accordéon et du reggae.

Fixi : Je n’ai pas l’impression d’avoir fait un  break, en fait. C’est le temps qui a passé mais moi, je n’ai pas l’impression d’avoir dit stop.

 

F.R. : Quelles ont été vos sources d’inspirations pour votre dernier album ?

Winston McAnuff & Fixi : nous sommes inspirés par beaucoup d’artistes, notamment Ray Charles, beaucoup d’influences différentes. C’est bon d’écouter des sources variées. C’est un travail large. On souhaite toucher le plus de monde possible !

 

F.R. : Après avoir travaillé avec de nombreux artistes sur vos deux disques, avec qui souhaiteriez-vous collaborer dans l’avenir ?

Winston McAnuff : On est toujours ouverts pour des nouvelles collaborations. Je n’ai pas de noms en tête mais pour l’instant, je continue de travailler avec Fixi.

 

F.R. : Avez-vous un nouveau disque en préparation ensemble ?

Winston McAnuff & Fixi : La musique, tant que ce n’est pas un problème, cela n’en pose pas pour faire un nouvel album !

 

Texte : Alice et Victor

Photo Alice

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Patrice Michaud, un Québecois pour 3 Francos ! http://francosreporters.larochelle.fr/patrice-michaud/ http://francosreporters.larochelle.fr/patrice-michaud/#comments Tue, 22 Jul 2014 08:41:44 +0000 http://francosreporters.larochelle.fr/?p=3857 Patrice Michaud©Marion

Patrice Michaud©Marion

Nous retrouvons l’artiste québécois Patrice Michaud dans la petite galerie de la Coursive. En compagnie de Benjamin Schoos le Belge, ainsi que les Français de la Maison Tellier, il compose la programmation de la scène 3 Francos, qui permet à tous ces artistes de se produire aux Francofolies de Montréal, Spa et bien sûr La Rochelle.

 

Patrice Michaud est un aventureux. Sillonnant les routes d’Europe et d’Amérique dans le cadre des « 3 Francos », l’artiste nous confie trouver son inspiration un peu partout mais surtout lors de ses longs voyages. Raillant son bilan carbone, il avoue dans un rire : « Je ne suis pas un chanteur très écologique ».

 

Autodidacte, il a d’abord privilégié l’écriture avant de se diriger ensuite vers la musique, sans faire de solfège. « Si tu me demandes de placer un do sur une portée j’en suis incapable ! ». Mais cela ne l’empêche d’être un grand amateur de rock n’ roll, et dans son inlassable envie de découverte, il a particulièrement apprécié un certain Doctor Dog : « il a une voix incroyable », sans renier tout de même les fondamentaux : « J’aime beaucoup le rock britannique également, les Beatles par exemple ».

 

Pour lui, lors des concerts, c’est un véritable moment de partage qu’il cherche à vivre avec le public. « Dernièrement j’ai joué devant des groupes scolaires qui connaissaient mes chansons sur le bout des doigts, c’était magique ». Après La Rochelle prochaine étape pour Patrice Michaud : les Francofolies de Spa où le public belge l’accueillera.

 

Texte : Clémentine

Photo : Marion

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Constance Amiot : « Il n’y a pas de paradis sur terre » http://francosreporters.larochelle.fr/constance-amiot-itw/ http://francosreporters.larochelle.fr/constance-amiot-itw/#comments Tue, 22 Jul 2014 08:01:34 +0000 http://francosreporters.larochelle.fr/?p=3854 Constance Amiot et nos 2 jeunes reporters ©Anais

Constance Amiot et nos 2 jeunes reporters ©Anais

Constance Amiot, on a déjà l’impression de bien la connaître pour avoir déjà échangé par mail avec elle (voir notre premier article). Au moment de la retrouver dans sa loge du Théâtre Verdière, après son concert, nous lui proposons quelques questions un peu à part, histoire de mieux découvrir cette chanteuse si attachante.

Francos Reporters : Quel est votre état d’esprit présent ? Comment vous sentez-vous après votre session au Chantier et maintenant que votre concert au Francos s’est bien passé ?

Constance Amiot : Je me sens très bien ! C’est une terre d’accueil ce Chantier des Francos ! Cela m’a permis de développer mon répertoire et de bien utiliser tout l’espace de la scène. C’est un cadre vraiment agréable et on s’y sent bien. C’est très chaleureux !

F.R. : Passons à une interview plus décalée. Quel style choisiriez-vous entre le jazz, la pop et la country ?

C.A. : C’est pas facile comme question mais c’est une bonne question. Moi j’aurais tendance à tout mélanger. Mais je dirais quand même la country !

F.R. : Quel auteur voudriez-vous lire entre Oscar Wilde, Edgar Allan Poe et Victor Hugo ?

C.A. : Je serais plutôt sur Oscar Wilde parce que j’adore tout simplement.

F.R. : Si vous étiez un courant philosophique, vous seriez : le stoïcisme raisonnable qui refuse la recherche de la passion pour atteindre le bonheur, l’épicurisme qui revendique la saveur des choses simples, ou l’humanisme qui place l’homme au centre de toutes les attentions ?

C.A. : Ouh là ! Pour le coup, il faudrait inventer un mot qui réunirait les trois, ça serait l’idéal !.

F.R. : Vous parlez souvent de voyages dans vos chansons, vous seriez plus : « Sur la route » de Walter Salles, « Into the Wild » de Sean Penn ou « Lost in Translation » de Sofia Coppola ?

C.A. : Into the Wild ! Car c’est un très bon film qui traite bien de son sujet.

F.R. : Si vous étiez quelqu’un d’autre, qui seriez-vous ? Pourquoi ?

C.A. : Je ne vois pas un monde sans musique donc je me vois bien dans la peau de Jimmy Hendrix. De retenir tout ce qu’il faisait à la guitare et son expérience sur scène. Même s’il est mort bien trop jeune.

F.R. : Avez-vous une chanson que vous avez honte d’aimer ?

C.A. : Non car j’assume que j’écoute ! Si c’est dans mon répertoire c’est pour une bonne raison.

F.R. : Si vous ne deviez manger qu’une seule chose ?

C.A. : Une seule chose ? Des spaghettis juste nature comme ça c’est très bien !

F.R. : Si vous aviez la possibilité de vivre dans un pays étranger toute votre vie ?

C.A. : Probablement un pays que je ne connais pas encore. Mais il n’y a pas de paradis sur terre donc je continuerais de voyager !

Texte : Merouane et Clémentine

Photo : Anaïs

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Hildebrandt : « s’éclore avec la musique » http://francosreporters.larochelle.fr/hildebrandt/ http://francosreporters.larochelle.fr/hildebrandt/#comments Tue, 22 Jul 2014 07:21:56 +0000 http://francosreporters.larochelle.fr/?p=3852 Hildebrandt_©_Rannaud

Hildebrandt_©_Rannaud

Hildebrandt, c’est l’artiste fil rouge des Francos Reporters 2014 ! Après nos rencontres d’avril et du mois de mai, nous le retrouvons pour le dernier jour du festival. Toujours avec ce même plaisir d’échanger avec lui, et de creuser un peu plus le personnage.

Francos Reporters : Parlez-nous de votre histoire avec les Francos, et notamment le Chantier.

Hildebrandt : L’histoire avec les Francos est assez longue. J’ai commencé la musique avec mon groupe Coup d’Marron il y a maintenant 13 ou 14 ans et tout de suite le Chantier des Francos nous a fait bénéficier de leur formation. Puis au fil des années, ils m’ont suivi dans le parcours avec le groupe et quand je suis passé sur mon projet solo ils s’y sont naturellement intéressés. Venant de La Rochelle, je croise souvent l’équipe et c’est vrai qu’un rapport affectif c’est installé.

F.R. : Comment a été votre journée type, pendant le travail au Chantier ?

Hildebrandt : Cette année j’ai fait le Chantier des Francos sans toute la formation. J’ai surtout travaillé avec Bénédicte Le Lay sur l’expression corporelle et l’occupation de la scène avec les musiciens. C’était un travail assez court, sur l’implication du corps, vraiment très chouette. J’espère être encore accompagné le plus longtemps possible!

F.R. : Votre meilleur et pire souvenir sur scène ?

Hildebrandt : A vrai dire c’est un peu le même ! Un souvenir plutôt drôle mais j’ai eu très mal ! J’ai sauté avec mon accordéon, j’ai atterri sur les fesses en plein dans la batterie et un pied de symbale m’est entré violemment dans le derrière… J’ai eu super mal ! Et tout le monde était mort de rire… Y avait pas beaucoup de public heureusement !

F.R. : Votre énergie sur scène est vraiment remarquable. Quand est-ce que vous avez compris que vous vouliez devenir chanteur ?

Hildebrandt : Sans être prétentieux, dès le début que j’ai commencé à faire de la musique. J’ai commencé la guitare à 17 ou 18 ans. Et y a un monde qui s’est ouvert d’un coup ! J’avais le sentiment de pouvoir m’exprimer, de pouvoir raconter des choses, pouvoir exister aux yeux des autres, alors que moi j’étais toujours très renfermé. J’ai senti que ça pouvait changer complètement ma vie, que je pouvais me retrouver, éclore, m’épanouir… Après, devenir chanteur et en faire mon métier, je l’ai vraiment décidé y a une dizaine d’années.

F.R. : Le groupe ou le chanteur du Chantier avec lequel vous avez le plus branché ?

Hildebrandt : Je n’ai hélas pas eu le temps de croiser grand monde. Avec vous, les Francos Reporters, j’ai rencontré Lior Shoov. Une personne très touchante sur scène et dans la vie. On a pas eu le temps de beaucoup échanger, mais c’est quelqu’un de très riche.

F.R. : Votre groupe ou chanteur préféré des Francofolies ?

Hildebrandt : Miossec ! Je n’ai pas pu le voir mais il repassera j’espère.

F.R. : La vidéo de la chanson « J’ai pleins de pas » termine avec la phrase : « On fait n’importe quoi ! ». Pour vous c’est quoi faire n’importe quoi ?

Hildebrandt : Être dans l’abandon, j’aime bien cette notion là, s’abandonner ! Que le corps se laisse aller, qu’on anticipe plus rien, s’amuser ! En l’occurrence, se jeter du sable dans la figure. Parce qu’à la fin de la vidéo, on fait les fous sur la plage avec ma fille Nina.

F.R. : Et vous, vous aimez danser ?

Hildebrandt : Oui surtout quand j’étais petit, j’aimais beaucoup. Et comme sur ces nouvelles chansons j’ai envie de retrouver des automatismes, des attitudes corporelles. Et puis maintenant que je suis papa, et que j’ai une petite fille qui aime beaucoup danser, et bien on fait les foufous !

F.R. : Vous préféreriez faire un concert dans une palude ou en plein désert ?

Hildebrandt : En plein désert car j’aime les grands espaces.

Texte : Gaëlle et Merouane

Photo : Cynthia

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Odezenne : « On fait des trucs un peu space » http://francosreporters.larochelle.fr/odezenne/ http://francosreporters.larochelle.fr/odezenne/#comments Tue, 22 Jul 2014 06:51:07 +0000 http://francosreporters.larochelle.fr/?p=3848 Odezenne©Rannaud_Timothée

Odezenne©Rannaud_Timothée

Au chaud dans leur loge, nous rencontrons les trois membres d’Odezenne. Avec un humour décalé, voire noir parfois, ils nous parlent de leurs expériences et de leur musique, et se régalent surtout de répondre à notre petit portrait chinois, passant sans problème du bras cassé à la réincarnation en ragondin.

Leur musique, Alix, Jacques et Mattia la décrivent avant tout comme une succession de coups d’essai : « On fait des trucs un peu space », référence sans doute à leur album OVNI. S’inspirant les uns les autres et puisant dans leurs antécédents musicaux, ils confient ne pouvoir travailler qu’en groupe. Un peu philosophe sur les bords, Alix avoue avoir beaucoup écouté de rap et pour justifier son changement de courant musicale précise : « c’est comme si tu regardais des roses depuis que tu es tout petit, et la tu découvres les fleurs ».

Clients gourmands de portraits chinois

Durant toute notre rencontre, humour et décontraction restent les marques de fabrique du trio Odezenne, s’engouffrant avec gourmandise dans notre petit jeu du portrait chinois. Jacques aimerait ainsi se réincarner en soutien-gorge tandis que Mattia surenchérit tout de suite en précisant vouloir être « la fille du soutien-gorge ». Alix quant à lui choisirait plutôt un ragondin car « c’est esthétique ».

Et côté cuisine leurs goûts avèrent vraiment éclectiques allant de « la tourte aux pommes de terres de ma mère » au « poulet yassa de ma meuf » et en finissant par tout ce qui est bien fait.

Humour toujours pour nous raconter ce qu’ils appellent entre eux « L’anecdote », avec un grand A bien sûr, où Jacques a cassé le bras de Mattia lors d’un concert. Apparemment, le second n’en veut pas au premier, et le groupe Odezenne compte encore de beaux jours devant lui. Avec comme toujours une grande place donnée à la création !

Texte : Merouane et Raphaël

Photo : Anaïs

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Le cocktail Baptiste W. Hamon http://francosreporters.larochelle.fr/baptiste-w-hamon/ http://francosreporters.larochelle.fr/baptiste-w-hamon/#comments Mon, 21 Jul 2014 08:05:42 +0000 http://francosreporters.larochelle.fr/?p=3831 Baptiste W.Hamon©CéliSaby

Baptiste W.Hamon©CéliSaby

Slalomant entre la musique folk et la chanson française, Baptiste W. Hamon est un artiste dont l’originalité n’a d’égale que l’inspiration. Au cours d’un échange par mail, il nous en dit plus sur son parcours en tant qu’artiste.

 

Passionné par la culture américaine depuis longtemps, Baptiste W. Hamon se voyait déjà dans les vastes prairies, quelque part entre l’Arkansas et l’Idaho, peut-être même ailleurs. Au fil des années, son intérêt s’est davantage orienté vers la culture populaire, la littérature et la poésie. Cette combinaison l’a amené dans le monde de la folk, cette musique basée sur un héritage culturel, une touche d’histoire, une pointe d’authenticité accompagnée d’une grande puissance d’évocation et d’inspiration sans fin.

 

C’est d’ailleurs en anglais que Baptiste a fait ses premiers pas au sein de son projet initial « Texas In Paris », autant dans le chant que dans l’écriture. En parallèle, il a toujours continué d’écrire des textes en français, et l’association de ce qui le fait vibrer lui est apparu comme une évidence : d’un côté la structure musicale « folk » associé à un registre d’écriture à l’américaine, et de l’autre, le français, sa langue, pour aller encore plus loin dans l’accomplissement des textes. Un « songwriter » folk américain, mais à la française !

 

La musique comme vecteur éducatif

Car côté France, Brassens, Jacques Bertin, Ferré et autre Moustaki sont ses principales inspirations. Des artistes qu’il qualifie comme étant « la musique populaire d’une époque qui par la dimension poétique de ses textes parvient à sublimer cette époque ».

 

Pour lui, la musique possède d’ailleurs d’importantes vertus éducationnelles, que ce soit dans le blues, le rap ou le folk. Une musique ayant le mérite de transmettre un réel message sur notre époque sans chercher à en corrompre la vérité. En tant qu’artiste, il pense donc que la transmission de ce patrimoine musical par le biais de l’enseignement et des médias est fondamentale. « On est trop souvent dans le divertissement pur, qui n’est pas dénué d’intérêt, mais qui peut avoir tendance à pervertir la conception qu’ont les gens de l’art musical et de la chanson », nous confie-t-il.

 

Privilégier l’échange avec autrui

La simplicité de son projet et de sa musique l’aide à se sentir proche de son auditoire. Les concerts sont primordiaux pour lui, il n’y a pas de folk sans rapport direct avec le public. D’ailleurs, ce qu’il trouve le plus flatteur parmi les compliments qu’il reçoit, c’est lorsque les gens lui disent avoir frissonné à l’écoute d’une de ses œuvres : « C’est la plus belle chose qu’une chanson puisse procurer à son auditeur selon moi. Le mystère d’un frisson… »

 

Une notion d’échange qu’il a retrouvé au Chantier des Francos : « Au-delà des sessions de travail, qui nous permettent de prendre du recul sur notre propre démarche artistique, il y a par la suite un accompagnement très concret et un suivi extrêmement stimulant ». L’échange avec d’autres artistes est une possibilité non négligeable est vraiment très enrichissante pour comprendre les aspirations et les démarches de chacun pour avancer dans nos projets respectifs.

 

Au final, malgré sa nationalité française, il garde en lui toute cette idée de rêve américain qui l’inspire tant. Cette culture texane dont il s’imprègne sans arrêt de par les différents médias dont il jouit fait qu’il se sent pratiquement chez lui lorsqu’il foule le sol étatsunien. « Chez moi, mais avec la petite boule d’excitation dans le ventre en plus, qui me fait comprendre qu’il faudrait que j’y retourne plus souvent », conclut-il.

 

Texte : Louis 

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Les premières heures des Francos avec Danièle Molko http://francosreporters.larochelle.fr/daniele-molko/ http://francosreporters.larochelle.fr/daniele-molko/#comments Mon, 21 Jul 2014 07:07:18 +0000 http://francosreporters.larochelle.fr/?p=3825

Danièle Molko

Danièle Molko, co-fondatrice des Francofolies revient sur les premières heures du festival et de son succès grandissant. Elle livre notamment aux Francos Reporters ses premières appréhensions, ses premiers projets fous, le travail mené auprès de Jean-Louis Foulquier, tout en se réjouissant de voir ce qu’est devenu aujourd’hui ce festival toujours autant apprécié !

 

Francos Reporters : Deux mots pour vous présenter ?

Danielle Molko : Danièle Molko, je suis éditeur et productrice de musique. Avec Jean-Louis Foulquier, j’étais co-fondatrice du festival des Francofolies de La Rochelle.

 

F.R. : Comment résumez-vous votre collaboration avec Jean-Louis Foulquier ?

D.M. : Pendant près de 15 ans, j’étais le bras droit de Jean-Louis. Nous nous connaissions avant le festival et avons eu ensemble l’idée de le concevoir. Au départ, l’équipe se composait de 5 personnes et j’étais pour ma part, j’étais en charge de l’organisation , de la production et du financement.

 

F.R. : Comment le festival a-t-il évolué ?

D.M. : Le festival a eu un vif succès dès ses débuts, alors qu’en 1984, lors de la première édition, la chanson française ne se portait pas si bien que cela. Jean-Louis voulait prouver le contraire en mettant sur scène de jeunes artistes talentueux. On avait aussi comme objectif de donner des lettres de noblesse à la chanson française en lui attribuant un lieu remarquable. Je pense qu’on peut dire que le pari est réussi !

L’augmentation du nombre de scènes, l’élaboration de nouveaux projets, comme le Chantier des Francos en1997, ont donné un réel rayonnement aux Francofolies. Même à l’étranger puisqu’on a vu des éditions au Québec, en Belgique, en Bulgarie, en Allemagne et que Gérard Pont a même exporté le festival à New-York !

 

F.R. : Quel est votre souvenir le plus fort depuis ces 30 ans ?

D.M. : Il y en a beaucoup ! Emotionnellement, c’est une expérience très forte, mais le souvenir qui me vient à l’esprit est celui de la veille de l’ouverture des premières Francos. Nous étions autour d’une table de restaurant, avec l’équipe de base et nous nous demandions si le public serait réellement au rendez-vous. Le patron du restaurant nous a alors prévenu qu’à 23h, le dernier train en provenance de Paris arrivaient, rempli de festivaliers. Nous sommes alors allés vers la gare pour voir ces centaines de jeunes descendre du train.

Je garde aussi d’autres souvenirs assez émouvants, comme la fête à Léo Ferré, avec un orchestre, la fête à Véronique Sanson ou même le bicentenaire où 1789 jeunes sont venus auprès de Bernard Lavilliers pour chanter Noir et Blanc.

 

F.R. : Que pensez-vous de l’arrivée importante de la langue anglaise ? Pensez-vous que cela peut porter préjudice au festival ?

D.M. : Je n’ai pas réellement d’avis à porter sur cette question. Nous avons créé le festival pour rendre hommage à la francophonie et unir les pays qui ont en commun l’usage du français. Il est vrai que nous voulons garder un usage noble du français sans pour autant être fermé aux autres langues. Les Francofolies sont aujourd’hui l’un des derniers bastions de l’usage de notre langue dans la chanson, c’est important.

 

F.R. : A l’occasion des 30 ans des Francofolies, nous essayons de recenser les meilleurs moments du festival, vous avez évoqué le bicentenaire, pouvez-vous aussi nous parler de l’Equipée musicale ?

D.M : Ce projet s’est fait grâce au patron d’une entreprise d’équipement sportif. Venant lui-même d’un milieu populaire, il a tout de suite adhéré au fait de permettre à 300 jeunes issus de quartiers difficiles de venir voir le festival. Les jeunes devaient notamment élaborer un projet sur le thème de la musique, le journalisme, les médias… Nous nous chargions de toute l’organisation, de leur hébergement à leur venue au festival. Il y avait une dimension sociale et très humaine dans ce projet que nous avons poursuivi pendant quelques années. Mais ce genre d’événement n’est qu’une infime partie de tout ce qu’on a pu vivre au cours de ces 30 ans aux Francofolies.

 

Interview : Yacine

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