Blind Digital Citizen trace sa route

Blind-Digital_Citizen©RannaudIls s’appellent Louis, Jean, Charles, Florent et François. Tous multi-instrumentistes, ils forment les Blind Digital Citizen, un groupe qui commence à faire parler de lui avec ses sons électro, son énergie rock et ses textes tour à tour sardoniques et poétiques. Rencontre au Chantier.

 

Francos Reporters : quand commence réellement l’aventure Blind Digital Citizen ?

Blind Digital Citizen : l’aventure commence au lycée. Chacun avaient son instrument de prédilection. On se rejoignait à la sortie des cours… Nous étions une bande de potes qui avaient comme point commun un goût prononcé pour la musique. Nous étions loin d’imaginer que nous serions là aujourd’hui. Mais nous le faisions car nous aimions ça, tout simplement.

 

F.R. : comment se répartissent les rôles au sein du groupe ? Qui compose ? Qui écrit ?

Blind Digital Citizen : cela dépend des morceaux. Tout le monde joue de tous les instruments. Les textes sont écrits par ceux qui ont l’inspiration. Nous n’avons pas vraiment de méthodologie précise ! Si un membre du groupe a une idée,  il l’écrit ! Idem pour la composition.

 

F.R. : en 2012, le prestigieux label « Third Side Records » vous a inclus dans sa série Le Podium (ndlr, mini albums de 3 ou 4 titres tirés à 300 exemplaires en vynils), à l’instar de La Femme ou Mungo Park. Qu’est ce qui a changé dans vos vies ?

Blind Digital Citizen : le succès (rires). La notoriété, si on peut parler de notoriété, mais effectivement ça a été un bon tremplin. D’ailleurs, les artistes tels que la Femme et Mungo Park marchent bien. C’est un privilège pour nous d’être passé par là.

 

F.R. : à la vue de votre programmation cette année, pourquoi avoir déposé une candidature aux Chantiers des Francos ?

Blind Digital Citizen : pour des artistes ayant une faible notoriété comme la nôtre, le fait de nous proposer de résider sur place, sans langue de bois nous a plu. De plus, La Rochelle est connu pour son hospitalité, la ville est sympa, et le Chantier des Francos est très professionnel. Ça ne peut être qu’un plus pour nous. C’est une bonne expérience.

 

F.R. : dans quels domaines avez-vous progressé ?

Blind Digital Citizen : dans la gestuelle, la représentation scénique, le chant.

 

F.R. : avec des titres de chansons tels que « War », « Valhalla », ou encore « Reykjavik 402 » les sujets évoqués sont la guerre. Or paradoxalement vos paroles prônent la découverte des émotions, l’amour et l’existentialisme. Pourquoi une telle contradiction ?

Blind Digital Citizen : pas si paradoxal que ça, lorsqu’on s’appelle Blind Digital Citizen ! Mais concrètement oui les titres sont assez contradictoires ! Pas les clips, qui sont abstraits et qui laisse chaque personne interpréter à leur façon les images. Si vous faites allusions à Valhalla, c’est le paradis guerrier des vikings et autres tribus nordiques. Certes guerrier, mais paradis quand même !

 

F.R. : vos représentations scéniques dégagent beaucoup d’énergie. Comment préparez-vous la montée sur scène ?

Blind Digital Citizen : nous sommes encore novices en la matière. Il serait prétentieux d’expliquer cela avec détails, sachant que nous sommes encore en cours d’apprentissage.

 

F.R. : vos chansons évoquant souvent l’évasion, on aimerait

vous proposer un petit jeu :

• Si vous étiez un tableau ? Le Jardin des délices, de Jérôme Bosch

• Si vous étiez une couleur ? Arc-en-ciel (rires).

• Si vous étiez un animal ? Une tortue ninja mutante.

 

F.R. : pour finir, pouvez-vous vous décrire en trois mots.

Blind Digital Citizen : (en choeur) Blind… Digital… Citizen !!!

 

F.R. : question 30 ans des Francos : si vous étiez nés en 1985, quelle chanson française seriez-vous ?

- Mistral gagnant, Renaud

- Marcia Baila, Rita Mitsouko

- Lemon Incest, Gainsbourg

- Pandi Panda, Chantal Goya

Blind Digital Citizen : le choix est difficile… Mais nous choisissons Lemon Incest de Gainsbourg.

 

Yacine et Victor

Photo : Timothée