Bénédicte Le Lay

Un pas de danse avec Bénédicte Le Lay

Rencontre avec Bénédicte Le Lay, la coach de danse du Chantier des Francos. L’occasion de découvrir une femme aux multiples facettes… Et fan de Charlie Chaplin.

Benedicte Le Lay©CharlyFrancos Reporters : Un esprit sain dans un corps sain : est-ce votre philosophie ?

Bénédicte Le Lay : C’est pas mal !… Je pense que le corps et l’esprit sont liés. Quand on est sur scène, ce qu’on dit avec les mots, on le dit également avec notre corps.

Francos Reporters : Quelle est la première personne à avoir cru en vous ?

Bénédicte Le Lay : C’est une dame âgée, Julie Popof, elle habite à Bruxelles, où j’ai grandi. Elle ressemble un peu à une fée. Elle m’a initié à la danse et au théâtre. Elle m’a accompagné pendant toute mon enfance et mon adolescence. Elle m’a guidé : ce n’est pas le genre de personne qui va te dire « je crois en toi », mais elle m’a fait confiance et je pense que c’est le plus important. Après l’école, j’allais chez elle dans sa chambre et je prenais mon goûter en regardant les ballets de Roméo et Juliette.

Francos Reporters : L’adjectif qui, selon vous, vous qualifie le mieux ?

Bénédicte Le Lay : Être à l’écoute des autres, on ne dit pas écoutante, mais c’est l’idée, être bienveillante. C’est très fatiguant mais important et enrichissant.

Francos Reporters : Un souvenir sur le Chantier des Francos ?

Bénédicte Le Lay : Oh la la ! Il y en a plein… Si j’en dis un les autres vont me détester… Mais allez, Babel, l’année dernière, c’était après le filage, ils ont fini sur une reprise de Piaf : ça m’a énormément touché et ils sont sortis aussi émus que moi et sont venu me faire des tas de câlins ! C’est un si beau souvenir !

Francos Reporters : Êtes-vous plutôt Pietragalla ou Millepied ?

Bénédicte Le Lay : Plutôt Pietragalla, car, pour moi, la danse signifie aussi liberté. Mais je ne suis pas du genre à un suivre un modèle. Je préfère que l’on suive son instinct un peu comme Camille Claudel qui s’est libérée par sa folie.

Francos Reporters : Votre dramaturge préféré ? Et votre chorégraphe ?

Bénédicte Le Lay : Pour le dramaturge, je pense à James Thierrée, petit fils de Chaplin. Oh et puis non Chaplin carrément ! C’est des gens qui créent tout à partir de rien ! Ils inventent de la magie. Pour la chorégraphe, ce n’est pas quelqu’un de très connue mais c’est Anna Rodriguez. C’est super, elle permet aux comédiens de danser. Le lien entre eux, c’est la passion pour la création !

Francos Reporters : Pour quelle cause voudriez-vous manifester ou faire une révolution ?

Bénédicte Le Lay : Pour l’art à l’école, et dans la vie. J’ai travaillé avec des ados de 14 ans, c’était compliqué mais nous avons réussi : c’était valorisant pour eux et j’étais très heureuse ! Mon but est que les gens se sentent mieux dans leur corps, dans leur esprit et avec les autres !

Francos Reporters : S’il y avait un monument à votre effigie comment voudriez-vous qu’il soit ?

Bénédicte Le Lay : Je voudrais qu’il soit très moderne mais avec un socle ancien pour qu’il tienne : une tour qui monte, très hétéroclite, par exemple.

Francos Reporters : Quelle personne voudriez-vous voir sur un nouveau billet de banque ?

Bénédicte Le Lay : Chaplin, c’est pas mal, non ?

Francos Reporters : Quelle est votre devise ?

Bénédicte Le Lay : Un jour en lisant Télérama, j’ai découpé un article où était inscrit : « L’Univers est fait de tous les possibles ». Je l’ai affiché au-dessus de mon bureau : je le vois tous les jours et ça me plaît bien !

Logo_raffraîchit_PNGReportage : Lila & Claire
Photo : Charly