Le cocktail Baptiste W. Hamon

Baptiste W.Hamon©CéliSaby

Baptiste W.Hamon©CéliSaby

Slalomant entre la musique folk et la chanson française, Baptiste W. Hamon est un artiste dont l’originalité n’a d’égale que l’inspiration. Au cours d’un échange par mail, il nous en dit plus sur son parcours en tant qu’artiste.

 

Passionné par la culture américaine depuis longtemps, Baptiste W. Hamon se voyait déjà dans les vastes prairies, quelque part entre l’Arkansas et l’Idaho, peut-être même ailleurs. Au fil des années, son intérêt s’est davantage orienté vers la culture populaire, la littérature et la poésie. Cette combinaison l’a amené dans le monde de la folk, cette musique basée sur un héritage culturel, une touche d’histoire, une pointe d’authenticité accompagnée d’une grande puissance d’évocation et d’inspiration sans fin.

 

C’est d’ailleurs en anglais que Baptiste a fait ses premiers pas au sein de son projet initial « Texas In Paris », autant dans le chant que dans l’écriture. En parallèle, il a toujours continué d’écrire des textes en français, et l’association de ce qui le fait vibrer lui est apparu comme une évidence : d’un côté la structure musicale « folk » associé à un registre d’écriture à l’américaine, et de l’autre, le français, sa langue, pour aller encore plus loin dans l’accomplissement des textes. Un « songwriter » folk américain, mais à la française !

 

La musique comme vecteur éducatif

Car côté France, Brassens, Jacques Bertin, Ferré et autre Moustaki sont ses principales inspirations. Des artistes qu’il qualifie comme étant « la musique populaire d’une époque qui par la dimension poétique de ses textes parvient à sublimer cette époque ».

 

Pour lui, la musique possède d’ailleurs d’importantes vertus éducationnelles, que ce soit dans le blues, le rap ou le folk. Une musique ayant le mérite de transmettre un réel message sur notre époque sans chercher à en corrompre la vérité. En tant qu’artiste, il pense donc que la transmission de ce patrimoine musical par le biais de l’enseignement et des médias est fondamentale. « On est trop souvent dans le divertissement pur, qui n’est pas dénué d’intérêt, mais qui peut avoir tendance à pervertir la conception qu’ont les gens de l’art musical et de la chanson », nous confie-t-il.

 

Privilégier l’échange avec autrui

La simplicité de son projet et de sa musique l’aide à se sentir proche de son auditoire. Les concerts sont primordiaux pour lui, il n’y a pas de folk sans rapport direct avec le public. D’ailleurs, ce qu’il trouve le plus flatteur parmi les compliments qu’il reçoit, c’est lorsque les gens lui disent avoir frissonné à l’écoute d’une de ses œuvres : « C’est la plus belle chose qu’une chanson puisse procurer à son auditeur selon moi. Le mystère d’un frisson… »

 

Une notion d’échange qu’il a retrouvé au Chantier des Francos : « Au-delà des sessions de travail, qui nous permettent de prendre du recul sur notre propre démarche artistique, il y a par la suite un accompagnement très concret et un suivi extrêmement stimulant ». L’échange avec d’autres artistes est une possibilité non négligeable est vraiment très enrichissante pour comprendre les aspirations et les démarches de chacun pour avancer dans nos projets respectifs.

 

Au final, malgré sa nationalité française, il garde en lui toute cette idée de rêve américain qui l’inspire tant. Cette culture texane dont il s’imprègne sans arrêt de par les différents médias dont il jouit fait qu’il se sent pratiquement chez lui lorsqu’il foule le sol étatsunien. « Chez moi, mais avec la petite boule d’excitation dans le ventre en plus, qui me fait comprendre qu’il faudrait que j’y retourne plus souvent », conclut-il.

 

Texte : Louis